
Fukushima, par son ampleur, tient du cas d'école qui marquera le début du 21ème siècle dans le domaine notamment de la gestion des risques. Aussi, au Centre de recherche sur les Risques et les Crises (CRC) de Mines ParisTech à Sophia Antipolis, Franck Guarnieri, son directeur, l'a mis au cœur des réflexions. Le tragique cas de Fukushima a même fait l'objet d'un nouveau concept, celui de l'ingénierie de l'urgence que le CRC a déjà eu l'occasion de développer dans les médias et dans plusieurs rapports très étoffés.

Rappelons-nous. Le 11 mars 2011, le Japon subit l'un des séismes et tsunami les plus importants de son histoire. Ce double événement fait plus de 18 000 morts et provoque d’importants dégâts matériels. Cinq centrales nucléaires sont notamment touchées par le sinistre. L'une d'entre elles, Fukushima Dai Ichi, est confrontée à une situation d'urgence nucléaire. Trois réacteurs entrent en fusion et des explosions se produisent dans trois bâtiments réacteurs.
Malgré la gravité de l'accident, le pire est pourtant évité grâce au courage et à l’action d'une poignée d’hommes restés aux commandes de la centrale, dirigés par Masao Yoshida, le directeur de Fukushima Dai Ichi. Quatre ans après cette catastrophe, cet ouvrage, qui se veut à la fois unique et capital, propose au lecteur un récit inédit : le témoignage, traduit du japonais, de Masao Yoshida, directeur de la centrale, à la commission d'enquête gouvernementale sur l’accident.
Plus de 400 pages qui dévoilent une autre histoire : celle d'une équipe de travailleurs confrontés à un désastre annoncé : chronologie de l’accident, décisions et solutions conçues et mises en œuvre dans des conditions d’extrême danger et de tensions au sein des acteurs…
Ce premier volume, sous-titré "L'anéantissement", aborde l’incidence de la catastrophe naturelle sur les installations et le début de l’accident nucléaire. Au-delà de la traduction du témoignage de Masao Yoshida, il livre une analyse de la situation, qui repose sur les concepts d’ingénierie de l'urgence et de gestion des situations extrêmes.
Face à l'ampleur du chantier de traduction et d'analyse, ce projet éditorial sera présenté en quatre volumes. Ce premier volume, préfacé par Jean-Christophe Niel, Directeur général de l’autorité de sûreté nucléaire, sera suivi d’un volume II en octobre 2015, d’un volume III en mars 2016 et enfin d’un volume IV en 2018.
- Lire sur WebTimeMedias : Fukushima : le concept "d'ingénierie de l'urgence" du CRC de Sophia