Logiciel : le BSA part en guerre contre les copies illégales dans les PME

Posté jeu 24/06/2004 - 00:00
Par admin

Bertrand Salord (photo Une), porte-parole de l’association Business Software Alliance, est venu à Nice commenter les résultats d’une série de contrôles dans les Alpes-Maritimes, révélant un taux de piratage (74%) beaucoup plus élevé que la moyenne nationale (43%).

"A Realviz nous sommes actuellement 25 personnes. Si nos logiciels n’étaient pas piratés, nous serions 35" : c’est ce que Dominique Pouliquen, Pdg de l’éditeur sophipolitain de logiciels de traitement d’image, a estimé lors de la récente conférence de presse à Nice de BSA (Business Software Alliance), association d’éditeurs de logiciels dont Realviz fait partie. Pour Bertrand Salord, porte-parole de BSA France, les méfaits du piratage de logiciels se traduisent aussi par une perte d’emploi en France. Et ce qu’était venu dire le BSA, c’est que ce piratage ne concerne pas seulement les particuliers. Mais surtout les entreprises et notamment les PME.Alpes-Maritimes : un taux de piratage de 74%En France, tempête le BSA, les 1ers contrefacteurs de logiciels sont les PME... et le département des Alpes-Maritimes ne fait pas exception à la règle. Une série de contrôles des ordinateurs effectués dans plusieurs entreprises du département des Alpes-Maritimes a révélé un taux moyen de piratage de logiciels de 74 %. Un taux plus élevé que la moyenne nationale établie (à travers des estimations) à 43 %, taux déjà plus élevé que le taux moyen européen (35%) ou nord américain (25%). Face à l’ampleur de ce phénomène français, l’association BSA France a intensifié ses actions de contrôle de parc logiciel en entreprises sur tout le territoire national."BSA France a notamment rationalisé ses actions en mettant en place des vagues de contrôles région par région, dont le département des Alpes-Maritimes", note Bertrand Salord. Ainsi, sur la période de mars / avril, plus de 200 entreprises des Alpes-Maritimes ont été contrôlées, dans divers secteurs tels que : la fabrication de décors, la photographie, le parfum, le papier, l’optique, l’ingénierie et la conception, la gestion de bases de données, la pêche et la métallurgie. Ces contrôles ont donné lieu à 16 procédures de saisie-contrefaçon au cours desquelles les ordinateurs de chaque entreprise ont été contrôlés par un huissier accompagné d’un expert informatique. Près de 900 copies illicites de logiciels ont été identifiées, représentant une valeur de plus de 328 000 Euros. L’ensemble des saisies-contrefaçon réalisées dans les entreprises des Alpes-Maritimes a ainsi révélé un taux moyen de piratage de 74 %, soit 72 % supérieur à la moyenne nationale.Logiciels bradés sur le Net : des offres toujours illégales"Avec près de trois logiciels sur quatre installés et utilisés sans licence, il s’agit d’un véritable fléau qui sévit dans les entreprises des Alpes-Maritimes. Par ignorance ou par volonté, nombreuses sont les entreprises qui font l’impasse sur la gestion de leurs actifs logiciels, se privant ainsi d’assistance technique et de mises à jour proposées par les éditeurs. De plus, elles s’exposent à des risques juridiques et financiers pouvant mettre en péril leur réputation et leur activité", explique Bertrand Salord. D'autres vagues de contrôles ont été menées dans les régions Rhône-Alpes, Nord-Pas de Calais et Sud-Ouest. Les contrôles ont ainsi été multipliés par quatre depuis un an. "Nous sommes déterminés à poursuivre et renforcer nos actions de lutte contre la tolérance sociale qui entoure le piratage et à faire respecter le droit de la Propriété Intellectuelle applicable au logiciel", poursuit Bertrand Salord.Autre phénomène qui s'est renforcé récemment et que combat BSA, association créée en 1988 : les offres de logiciels à prix bradés sur Internet. Ce type d’offres (OEM à prix cassés, compilation de logiciels de grands éditeurs, etc.) fleurit actuellement sur le net et représente un bon petit pourcentage des "spams" que l’on reçoit quotidiennement. Bertrand Salord ne fait pas de détail : ce sont toujours des offres totalement illégales pour des logiciels piratés. "Le déstockage de logiciel n’existe pas. Nous ne sommes pas dans le prêt-à-porter où l’on solde les collections dès que la saison est terminée. Nous ne vendons pas un support, mais un droit de licence. Quant aux offres prétendues OEM, elles sont également illégales : un OEM est vendu avec une machine et la licence accordée est attachée à la machine. Ceux qui achètent par cette voie s’exposent donc à tous les risques du logiciel piratés : sanctions pénales, infections virales à travers les CD piratés, envoi de coordonnées bancaires à des sites peu recommandables etc."A noter aussi que BSA apporte son aide aux responsables d’entreprises en mettant à leur disposition des outils d’aide à la régularisation gratuits, simples et efficaces : guides sur les licences, sur la gestion logicielle et EasyVista, un outil automatisé d’inventaire de parc (téléchargeables sur www.bsa.org/france). Un moyen de vérifier si l'on est en conformité.

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