Lucent Sophia : la fin au 15 septembre !

Posté mer 04/06/2003 - 00:00
Par admin

L'équipementier américain a annoncé ce matin aux 65 employés qui restaient sur la technopole le regroupement des activités de support technique sur Plessis Robinson près de Paris. Avec une seule alternative : la mutation ou le licenciement.

Il est resté sans voix, le dernier "carré" des salariés de Lucent Sophia! Les quelque 65 personnes qu'emploie encore l'équipementier américain dans les 1.500 m2 de son bâtiment de Green Side, dans la technopole, ont été informés aujourd'hui de la fermeture du site d'ici le 15 septembre. Les activités sophipolitaines (principalement du "support client") seront regroupés sur Plessis Robinson, le siège de Lucent France situé dans la région parisienne. Avec, pour la plupart d'entre eux cette alternative : soit ils partent travailler sur Paris soit ils quittent l'entreprise, la non acceptation du nouveau lieu de travail devant être, selon la direction, assimilée à une faute grave pour tous ceux (ils sont 46 dans ce cas) qui sont assujettis à une clause de mobilité. Ce qui signifie des licenciements sans indemnités...Six restructurations en deux ans !La première alerte avait eu lieu voilà une quinzaine de jours. Il avait alors été annoncé une suppression de 10% des postes dans les activités de support technique en Europe. Sans plus d'indication. Ce matin, mercredi, la direction de Lucent est venue en nombre (six managers de haut grade dont le Pdg de Lucent France et le vice-président européen du support technique ainsi que deux directeurs des Ressources Humaines). Au cours d'une réunion du Comité d'entreprise, il a été annoncé la volonté de la direction de fermer Sophia et de regrouper les activités autour de Paris pour raison de restructuration économique et de réduction de coûts.Les salariés sophipolitains n'ont qu'une seule alternative : ils ont tous une place à Plessis Robinson, et sont donc invités à partir travailler dans la région parisienne. S'ils ne voulent pas partir c'est le licenciement. En quelque sorte la mutation, sinon rien. Selon un premier sondage à chaud, pratiquement la totalité des salariés sophipolitains choisiraient de ne pas partir sur Paris, pour garder un emploi dont ils ne croient plus en la pérennité. La prochaine étape sera la réunion à Paris du CCE le mardi 10 juin autour d'une seule question : le regroupement des activités de Sophia sur Plessis Robinson. Avec une date très proche : les activités doivent être complètement transférées pour le 15 septembre prochain.Pour Lucent Sophia, c'est donc désormais la fin qui est programmée. Arrivé sur la technopole en 1998, Lucent était vite monté en puissance. Début 2000, il comptait plus de 300 salariés sur quatre sites (trois sur la technopole et un à Nice). La décrue aura été aussi rapide. En un peu plus de deux ans, et six plans de restructuration, l'ensemble aura été liquidé. Le dernier plan social date d'octobre 2002. L'unité de télécommunications mobiles, que pilotait Christian Van Ghelder et qui se trouvait aux Algorithmes, avait été supprimée et ses salariés licenciés. Restait le support qui va être maintenant balayé. Un dernier mauvais coup pour les salariés de Lucent... et pour Sophia Antipolis.

Jean-Pierre  Largillet

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