L'UFC-Que Choisir dénonce le "grand bond en arrière" de la musique en ligne

Posté ven 24/09/2004 - 00:00
Par admin

L'incompatibilité est presque totale entre les baladeurs numériques et les plates-formes de vente de musique en ligne, révèle l'association des consommateurs à la suite d'un test. Résultat : le consommateur est pieds et poings liés avec un marchand qu'il n'a pas choisi.

L'UFC-Que Choisir, l'association de défense des consommateurs qui s'est illustrée récemment dans le dossier des opérateurs de mobiles et de la tarification à la première seconde, engage un nouveau combat sur le terrain de la vente en ligne de musique. Que Choisir en ligne a ainsi testé 11 baladeurs numériques représentatifs du marché et les 6 plate-formes de vente de musique en ligne. Verdict : L’incompatibilité est presque totale entre les baladeurs et la musique téléchargée.Le consommateur doit donc savoir qu’en achetant un baladeur numérique, il se retrouve pieds et poings liés avec un marchand de musique en ligne qu’il n’a pas choisi, prévient l'association de défense des consommateurs. Cette dernière accuse aussi les acteurs du secteur et en particulier Apple, Microsoft et Sony, de refuser sciemment l’interopérabilité entre baladeurs et plate-formes de vente.Selon Alain Bazot, Président de l’UFC-Que Choisir, "seuls les sites d’échange peer to peer (P2P) permettent de télécharger de la musique compatible avec l’ensemble des matériels de lecture. Alors que le CD audio doit son succès à son interopérabilité totale, les industriels de la musique en ligne nous infligent un grand bond en arrière". L’UFC-Que Choisir envisage de poursuivre en justice les professionnels fautifs et demande aux Pouvoirs Publics d’intervenir au nom de l’intérêt général. Le test est disponible en accès libre sur Que Choisir en ligne : www.quechoisir.org.Prochaine cible : les frais bancaires. L’UFC-Que Choisir compte s'attaquer ainsi à des marges qu'elle estime excessives, lors d'une conférence de presse donnée le 28 septembre à Paris. Sur la base d’une étude exclusive, l'association va dénoncer notamment le prix excessif des services bancaires de détail et lancer un ultimatum aux banques qu'elle menace d’assigner en justice.

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