Lutte contre la pollution de l'air : le classement qui ne fait pas plaisir à Nice

Onzième des douze plus grandes agglomérations françaises en matière de lutte contre la pollution de l'air via les transports, "Nice doit de toute urgence changer d'échelle pour réduire la pollution de l'air" notent Réseau Action Climat, Greenpeace France et UNICEF France, organisateurs du classement. Et de regretter à Nice "un projet de zones à faibles émissions encore flou, des initiatives encore timides pour réduire l’emprise de l’automobile dans l’espace urbain, un budget vélo par habitant par an très bas…"

Classement lutte contre la pollution de l'air

Voilà un nouveau classement qui ne fera pas plaisir à Nice : c'est celui des 12 plus grandes agglomérations françaises classées en fonction des actions engagées et des solutions mises en place pour améliorer la qualité de l’air, sortir du tout-voiture et développer les mobilités durables. Réalisé par le Réseau action climat France, Greenpeace France et UNICEF France, il a été publié ce matin et place Nice, sur ces critères, en 11ème position, tout juste devant Marseille et derrière Montpellier. Les trois villes du Sud en queue de peloton.

Nice occupe ainsi l'avant-dernière place de ce classement qui rassemble Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse. Commentaire sur Nice des organisateurs. "A Nice, un bon point : la mise en place d’aides à l’achat d’un vélo ou d’un véhicule électrique pour les particuliers. De plus, le nouveau tramway devrait augmenter la fréquentation moyenne des transports en commun. Mais Nice reste faible sur un certain nombre d’enjeux clés, notamment en comparaison d’autres grandes agglomérations : un projet de zones à faibles émissions encore flou, des initiatives encore timides pour réduire l’emprise de l’automobile dans l’espace urbain, un budget vélo par habitant par an très bas, etc. Onzième du classement, Nice doit de toute urgence changer d’échelle pour réduire la pollution de l’air", concluent-ils. 

En tête du classement, Paris, Grenoble et Strasbourg. "Paris", est-il noté, "est la seule à avoir programmé une sortie complète du diesel et de l’essence et à disposer d’une zone à faibles émissions opérationnelle pour tous les types de véhicules. Strasbourg vient de se positionner en ce sens et Grenoble doit encore confirmer son engagement. Mais les deux villes ne vont pas jusqu’à fixer un cap de sortie des véhicules essence."

Le classement passe au crible des enjeux clés : mise en place de zones à faibles émissions (ZFE) et sortie du diesel et de l’essence, réduction de la place de la voiture, aides financières pour changer de mode de transport ou de véhicule, développement du vélo et des transports en commun et mesures spécifiques pour protéger la santé des enfants. Cette étude, soulignent les trois associations, vise à aider les collectivités à mettre en œuvre les mesures qui amélioreront la qualité de l’air pour leurs habitant-es.

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