Marché du Film : la face cachée du Festival de Cannes

Posté ven 25/05/2012 - 19:01
Par admin

Véritable poumon économique du Festival de Cannes sans lequel ce dernier n’aurait pu prendre un tel essor, le Marché du Film rassemble 11 000 professionnels qui achètent ou qui vendent près de 4 000 films qu’ils peuvent découvrir lors de 1 500 projections organisées dans 34 salles. De quoi en faire le plus grand marché du film au monde, loin devant ses concurrents de Los Angeles ou Berlin. Même si l’ambiance qui y a régné cette année semblait un peu morose, de très nombreux deals ont été conclus et la marché du film cannois a encore de beaux jours devant lui.

Marché du Film : la face cachée du Festival de Cannes

 

Prés de 4000 films s'achètent ou se vendent chaque année lors du Marché du Film - DR

Si le Festival est avant tout connu pour sa compétition qui décerne sa célèbre Palme d’Or qui a récompensé au fil des ans les plus grands cinéastes du monde entier, son succès a pu perdurer grâce à l’existence en parallèle du marché du film. Redynamisé depuis 10 ans sous l’impulsion de son Directeur Jérôme Paillard, il est devenu le plus grand marché du film du monde, loin devant ses concurrents : l’American Film Market de Los Angeles ou le marché qui s’est greffé au Festival de Berlin. Dans les sous-sols du Palais, au sein de l’espace Riviera ou au Village International implanté sur la Pantiero, grouillent durant 12 jours 11 000 professionnels qui achètent ou qui vendent près de 4 000 films qu’ils peuvent découvrir lors de 1 500 projections organisées dans 34 salles. Si le volume du chiffre d’affaires brassées chaque année est impossible à déterminer avec précision, il est estimé aux alentours du milliard de dollars.

Un marché déprimé ?

A quelques jours de la fin de l’édition 2012, l’ambiance qui y règne semble un peu morose, même si de nombreux deals ont été conclus. Pour Vincent Le Leurch, journaliste au Film Français et Rédacteur en Chef du Cannes Market News, « Il manque à ce marché une annonce porteuse, du type de celles que font par exemple Harvey Weinstein (distributeur notamment de The Artist aux Etats-Unis) ou les grosses boites américaines. » Cette certaine morosité ne semble cependant pas liée à la crise puisque le cinéma, à l’image du cinéma français, a connu une très bonne année 2011. Elle ne provient pas également de la concurrence d’Internet sur lequel sont lancées des initiatives pour créer une sorte de marché virtuel qui dure tout au long de l’année. Dans le business du cinéma, le rapport humain reste en effet fondamental, ce qui laisse encore présager un bel avenir au marché du film cannois.

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