Marché immobilier : la Fnaim en appelle à la baisse des prix pour éviter le blocage

Posté mar 16/09/2008 - 09:00
Par admin

Face au repli des activités du marché immobilier et les craintes d'une aggravation entraînée par la crise financière qui touche les Etats-Unis de plein fouet, la Fnaim Côte d'Azur (Fédération nationale des agents immobilier) a réagi. En deux mots, elle parle à mots prudents d'une nécessaire baisse des prix alors que jusqu'à présent le discours officiel était celui d'un atterrissage en douceur avec stabilité des prix. "Seule une correction à la baisse des prix apparaît aujourd’hui de nature à resolvabiliser la clientèle. Les marchés immobiliers sont appelés à s’ajuster pour répondre à une demande forte qui n’attend qu’à être solvabilisée", est-il noté. La Fnaim plaide également pour plusieurs actions à mener par les pouvoirs publics, les banques et les professionnels afin d'éviter le blocage mécanique du marché qui se dessine actuellement.

 

Le communiqué de la Fnaim Côte d'Azur

 

Voici le communiqué de la Fnaim Côte d'Azur dans son intégralité :

"La brutalité du ralentissement de l’activité, observé tant sur le marché du neuf que sur celui de l’ancien, a de quoi surprendre les observateurs les plus avertis, y compris ceux qui accusent aujourd’hui les agents immobiliers de vouloir à tout prix soutenir un discours optimiste, au motif de la préservation de leurs intérêts.

 

Pour autant, à l’évidence, l’affaiblissement du moral des ménages, l’inflation soutenue qui pèse sur le pouvoir d’achat, les craintes d’une dégradation nouvelle du marché de l’emploi, les perspectives de croissance limitées par la contraction de la consommation, et plus encore, le durcissement des conditions d’octroi du crédit conséquence de la crise financière mondiale, pèsent, de plus en plus, jour après jour, sur les conditions d’expression de la demande.

 

Sur un marché dont la tendance baissière est aujourd’hui avérée sur le plan national (-1.5% de baisse des prix au mois d’août) mais pas encore sur le plan local (+4% d’augmentation sur 1 an au 1ermestre 2008), les ménages n’hésitent plus à parier sur des baisses de prix plus fortes encore dans l’avenir proche.

 

Dans ce contexte, et alors que les vendeurs n’ont pas encore intégré la nécessité de modérer leurs prétentions financières, le marché de l’ancien fait preuve d’attentisme.

 

Plus, ses logiques de fonctionnement sont bouleversées. Si les acheteurs accusaient hier « passivement » les hausses de prix, leur pouvoir de négociation apparaît aujourd’hui renforcé, sur un marché ouvert à un éventail de choix plus large et à des délais de réflexion plus longs. Et si les améliorations des conditions de crédits ont permis hier de faire face aux pressions enregistrées sur les prix, seule une correction à la baisse des prix apparaît aujourd’hui de nature à resolvabiliser la clientèle. Les marchés immobiliers sont appelés à s’ajuster pour répondre à une demande forte qui n’attend qu’à être solvabilisée.

 

Pour éviter le blocage mécanique du marché qui se dessine aujourd’hui, une action urgente mérite d’être engagée :

  • par les pouvoirs publics, pour contribuer au développement d’un système bancaire national sain, caractérisé par des critères prudentiels protecteurs des emprunteurs,
  • par les banques, pour desserrer les conditions d’octroi des prêts relais et plus largement, des crédits,
  • et par les professionnels de l’immobilier eux-mêmes, pour réconcilier les intérêts des vendeurs et des acheteurs et garantir la réalisation des transactions.

 

Mais l’urgence à agir tient aussi à la nécessité de sauver la politique du logement, au besoin d’enrayer la destruction d’emplois dans les services immobiliers et dans le bâtiment, révélée aujourd’hui même par la Fédération Française du Bâtiment, ainsi que la chute de la croissance, cette même croissance que l’immobilier a participé à soutenir depuis dix ans.

 

Rappelons que la FNAIM Côte d’Azur représente 700 cabinets dans le département, pour un Chiffre d’affaires annuel de 117 Millions d’euros, un volume de 9600 transactions par an, et 2450 emplois."

 

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