Mariage annulé de Lille : les Azuréennes montent au créneau
Un rassemblement demain samedi à Nice et un "Manifeste des Menteuses" lancé sur le Net avec plus de 2.000 signataires en trois jours : les Azuréennes ont réagi face à la décision du TGI de Lille d'annuler un mariage pour le simple fait que l'épouse a menti sur sa virginité. Ainsi, suite à l'appel à mobilisation lancé par l'association Ni putes ni soumises 06, un collectif réunissant NPNS 06, Le Modem, Les Verts 06, SOS Racisme, Les Démocrates des Alpes Maritimes s'est constitué. Et c'est ce collectif qui appelle à un rassemblement régional sur la place Masséna pour le samedi 7 juin à 13h30.
"Nous avons été entendus et rejoints par de nombreuses formations politiques et associations ainsi que par des femmes et des hommes à titre personnel. La mobilisation continue tant l'urgence est grande de défendre l'égalité entre tous-tes les citoyen-ne-s. Nous devons rester vigilant-e-s et refuser toutes les atteintes à la libre disposition des corps", écrit le collectif dans un communiqué. "Nous, femmes et hommes des Alpes Maritimes, attaché-e-s aux valeurs fondamentales de la République Française et à légalité entre tous-tes les citoyen-ne-s, appelons à un rassemblement."
Autre action, d'envergure nationale celle là: le "Manifeste des Menteuses" lancé sur Internet par Marie-Louise Gourdon, conseillère générale et commissaire du Festival du livre de Mouans-Sartoux. "A cette minute, est-il noté, nous avons honte dêtre citoyennes dun pays dont la justice bafoue le droit des femmes". "Ce jugement nous atterre et nous révolte : il est inacceptable. La virginité serait une qualité substantielle de la femme quon épouse. Des milliers de femmes sont aujourdhui menacées par le caractère discriminatoire de ce jugement. Si notre loi permet cela, alors il faut changer la loi. Femmes de France, nous déclarons être citoyennes et menteuses. Il est plus que temps que notre pays respecte le droit des femmes."
Il est ajouté que cette décision aggrave la situation des femmes en France et fait reculer légalité des droits hommes/femmes. Publié sur le site du Festival du Livre de Mouans-Sartoux et envoyé par courriel le manifeste s'est répandu comme une traînée de poudre. Il a été signé d'entrée par une pléiade de femmes écrivains ou éditrices, comme Malika Mokeddem, Annie Ernaux, Fatima Besnaci-Lancou, Irène Frain, Lola Lafon, pour ne parler que des premiers signataires et a recueilli 300 signatures dans les deux premiers jours. Ce matin, vendredi, le site Web affichait déjà au compteur plus de 2.000 signatures.
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