MEDIAN Technologies (Sophia) sur la piste de la médecine du futur

Posté mer 22/07/2015 - 11:26
Par admin

Avec sa nouvelle levée de fonds de 19,8 M€, MEDIAN Technologies à Sophia Antipolis a montré que la technopole pouvait attirer les plus grands fonds d'investissements californiens. La société a pu aussi affiner ses ambitions. Pour son Pdg, Fredrik Brag, en reliant l'imagerie médicale à la puissance d'analyse du Big Data, l'objectif est de devenir un leader mondial dans le diagnostic médical.

MEDIAN Technologies (Sophia) sur la piste de la médecine du futur

MEDIAN Technologies, éditeur de logiciels pour l'imagerie médicale à Sophia Antipolis, a confirmé sa levée de fonds de 19,8 M€ annoncée le 3 juillet dernier. Sept investisseurs institutionnels étrangers conduits par Abingworth, dont quatre actionnaires existants de MEDIAN Technologies, ont souscrit pour un montant de 19,8 M€, dans le cadre d'une augmentation de capital par placement privé avec suppression du droit préférentiel de souscription. Après une levée de fonds de 20 M€ l'an dernier, c'est pour cette start-up des moyens financiers supplémentaires pour devenir un des leaders de la médecine du futur. Pour Sophia Antipolis, c'est la preuve que les meilleurs fonds d'investissement mondiaux peuvent s'intéresser à ses entreprises innovantes .

Le Big Data pour analyser les images médicales

"Nous allons poursuivre nos efforts de Recherche et Développement", souligne Fredrik Brag, le Pdg de cette société créée en 2002 et cotée depuis 2011 sur le marché boursier Alternext. "MEDIAN Technologies est actuellement centrée sur l'oncologie. Mais dans la même logique que nous avons suivie pour les traitements du cancer (améliorer les diagnostics, tester l'efficacité des nouveaux médicaments, suivre l'évolution de la maladie), nous allons cibler d'autres pathologies. Nous comptons travailler notamment sur les maladies neurovégétatives comme l'Alzheimer et aborder le domaine de la cardiologie."

"Autre axe de travail : l'utilisation des technologies Big Data pour analyser les images médicales. Grâce à leur puissance d'analyse, combinée avec nos marqueurs d'image, il sera possible de corréler avec certains types de maladie afin d'associer le meilleur traitement pour le patient. Il faut savoir qu'actuellement, 25% des patients obtiennent une réponse positive au traitement qui leur est prescrit. Ce qui veut dire que 75% ne l'ont pas. Or la bonne adaptation à un traitement fait partie des informations que l'on voit avec l'image. En faisant appel à toutes les données existantes nous pourrons améliorer la recherche du médicament adapté et augmenter sensiblement le taux de réponse."

Devenir un leader mondial dans le diagnostic médical

"En utilisant toutes les informations que donne l'image, des progrès peuvent être fait aussi dans la détermination du profil d'une tumeur. La biopsie permet d'analyser une petite partie de la tumeur. Mais celle-ci n'est pas homogène. L'imagerie peut donc apporter des réponses plus fiables. Nous restons toujours dans le même esprit : extraire le plus d'informations possibles de l'image au bénéfice du patient. C'est une ouverture vers la médecine personnalisée pour tous les malades et les laboratoires."

"Nous nous inscrivons ainsi dans la médecine du futur dans laquelle sont entrés quelques nouveaux grands acteurs comme Microsoft, Google ou IBM qui ont déjà investi des sommes colossales. Le Big Data nous permet d'extraire des informations pertinentes dans une multitude de données non structurées. En l'associant à l'imagerie médicale, nous pouvons transformer la façon de diagnostiquer une pathologie, de suivre un patient ou encore de développer un nouveau médicament. MEDIAN Technologies est très ambitieux dans ce domaine et compte devenir un leader mondial dans le diagnostic médical."

Le Who's Who mondial des fonds santé dans pour une start-up de Sophia

Grâce à ses levées de fonds successives et dans la perspective d'une cotation sur le Nasdaq américain d'ici à fin 2016, comme elle s'y est engagée auprès de ses investisseurs, MEDIAN Technologies va continuer à se développer à l'international. Elle va renforcer sa filiale de Boston aux Etats-Unis et devrait ouvrir avant la fin de l'année une filiale en Asie, à Shanghai, dans la foulée de ses premiers contrats en Inde, en Chine et au Japon. Mais elle compte garder sa R&D (53 personnes) dans la technopole et la faire croitre. "A Sophia Antipolis, nous pouvons trouver des compétences exceptionnelles, avec une meilleure compétitivité que dans la Silicon Valley ", remarque Fredrik Brag.

"La grande difficulté par rapport à la Silicon Valley tient dans l'accès à l'argent. Le grand challenge. Mais nous avons mis en lumière la capacité qu'une start-up peut avoir à Sophia d'attirer des investisseurs internationaux du plus haut niveau." Autour du fonds américain Abingworth (qui a souscrit pour 12 M€), figurent en effet NEA (New Enterprise Associates) de la Silicon Valley ainsi qu'Omega Funds, consacré meilleur fonds d'investissement santé dans le monde, ou encore Longwood Capital Partners, Polar Capital et HBM Healthcare AG, les trois nouveaux investisseurs de la dernière levée de fonds.

"C'est un peu comme si nous avions accueilli les vedettes du Who's Who des fonds santé à notre capital" souligne Fredrik Brag. "Certains de ces grands fonds californiens sont rentrés chez nous il y a dix ans. Et nous suivent depuis. Ce qui nous a assuré une remarquable crédibilité à partir de Sophia Antipolis."

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