Le nouveau campus de SciencesPo Menton est installé dans l'ancien Hospice Saint-Julien, face à la Méditerranée (photo DR)
L’ancien Hospice Saint-Julien a retrouvé sa vocation première - c’était autrefois une école pour jeunes filles -, après d’importants travaux de rénovation (11,7 M€, financés par la ville, l’état et le conseil général), il accueille les étudiants de SciencesPo Moyen-Orient Méditerranée.
« En 2003, raconte Richard Descoings, directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, j’ai reçu un appel de Jean-Claude Guibal, député maire de Menton, qui avait entendu parler de nos campus internationaux. La Méditerranée, m’a-t-il dit, n’est pas qu'une affaire de passé et d’histoire, c’est aussi une affaire d’avenir, pourquoi ne pas ouvrir à Menton une antenne de SciencesPo, dédiée à la Méditerranée ? ».
Le pôle Moyen-Orient Méditerranée de SciencesPo Paris
Deux ans après, en 2005, ouvrait le nouveau campus Moyen-Orient Méditerranée à Menton, hébergé dans des locaux provisoires, il accueillait une soixantaine d’étudiants. Le printemps arabe a donné raison à Jean-Claude Guibal, et Menton a vocation à devenir le pôle Moyen-Orient Méditerranée de SciencesPo avec des formations initiale et continue, des activités de recherche sans oublier une contribution aux débats ouverts dans la société civile, a confirmé Richard Descoings.
Quelque 160 étudiants de 35 nationalités différentes (dont un quart environ viennent du sud de la Méditerranée) suivent aujourd’hui, à Menton, des cours dispensés en français, anglais et en arabe. Ils y font un premier cycle de deux ans, complété par une année à l’étranger, pour ceux qui souhaitent poursuivre en master, deux années supplémentaires sont nécessaires à l’école de Paris. « A partir de la rentrée 2012, nous proposerons également des formations sur mesure pour les entreprises » a annoncé Bernard El Ghoul, directeur de SciencesPo Menton.
Christiane Navas
Le traditionnel cordon coupé par la rectrice de l'Académie de Nice en compagnie des personnalités.