Michel Mouillot : six ans de prison ferme pour l'ex-maire de Cannes

Le verdict est tombé ce matin pour Michel Mouillot : six ans de prison ferme, 100.000 euros d'amende et 5 ans de privation des droits civiques pour l'ancien maire de Cannes (1989-1996) qui est parti en direction de la prison en sortant du palais de justice. Il a été ordonné d'autre part la confusion de cette peine avec la condamnation à 4 ans de prison infligée quelques mois plus tôt par la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence pour une autre affaire, celle du "Relais de la Reine".C'est l'une des plus lourdes peines infligée en France à un élu dans une affaire de corruption. Dans cette affaire dite des casinos de la Croisette (en 1996, des enveloppes reçues pour des autorisations municipales permettant l'exploitation de machines à sous au London club du Carlton et au Grand Riviera du Noga Hilton), les juges du tribunal correctionnel de Nice ont suivi la réquisition du parquet lors du procès qui s'était déroulé à la mi-décembre. Le procureur Gilles Accomando n'avait pas alors mâché ses mots dénonçant "les méthodes de voyou utilisées par Michel Mouillot qui, comme élu, aurait dû au contraire avoir un comportement irréprochable". Agé de 61 ans, Michel Mouillot qui a déjà passé 15 mois de détention provisoire de juillet 1996 à octobre 1997, retourne ainsi à la case prison. Interrogé par l'AFP, l'avocat de l'ancien maire de Cannes, Me François Saint-Pierre a exclu en principe de faire appel de la condamnation pénale déclarant que son client souhaitait tourner la page judiciaire. Me François Saint-Pierre n'a pas exclu en revanche un appel sur le volet civil. Parmi les autres protagonistes de cette affaire les peines les plus lourdes ont été réservées à :- Nessim Gaon, 82 ans, patron du groupe suisse Noga, avec 3 ans de prison assortis du sursis, et à 100.000 euros d'amende.- Joël Herzog, 55 ans, gendre et principal collaborateur de Nessim Gaon, avec 2 ans de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende. D'autre part Michel Mouillot, Nessim Gaon et Joël Herzog, sont condamnés solidairement à payer près de 680.000 euros de dommages et intérêts à la ville de Cannes.