Michelin 2011 : deux étoiles d'emblée pour Bruno Oger au Cannet

Posté lun 28/02/2011 - 12:06
Par admin

Le chef de l'ex Villa des Lys à Cannes, récupère ses deux étoiles avec la "Villa Archange", qu'il a ouverte en mai dernier. Parmi les tables promues 1 étoile, le Bistrot de la Marine à Cagnes (Jacques Maximin), Mon rêve de gosse" (Cannes), le Vistamar (Monaco) et Flaveur (Nice). En revanche, La Bastide Saint Antoine à Grasse revient à 1 étoile et cinq tables azuréennes perdent leur étoile.

Michelin 2011 : deux étoiles d'emblée pour Bruno Oger au Cannet

Les deux étoiles obtenues d'emblée par Bruno Oger, dès la première année d'ouverture de sa "Villa Archange" au Cannet, représentent l'un des éléments marquants de l'édition 2011 du guide Michelin qui paraîtra jeudi 3 mars. Le chef formé notamment par Georges Blanc récupère ainsi les deux étoiles qu'il avait acquis à la Villa des Lys, le restaurant gastronomique du Majestic de Cannes, aujourd'hui remplacé par des boutiques de luxe. En transformant une ancienne maison sur l'avenue du Campon en un restaurant gastronomique, avec en annexe un Bistrot des Anges, lui aussi couronné récemment d'un Bib Gourmand, Bruno Oger avait lancé en mai dernier un pari audacieux. Un pari que les deux étoiles qu'il vient d'obtenir aideront à soutenir dans la durée.

Ces deux étoiles sont d'autant plus remarquables que le Michelin n'a promu cette année que cinq restaurants dans cette catégorie. A noter aussi dans les 2 étoiles (76 établissements), une perte avec "La Bastide Saint-Antoine" de Jacques Chibois à Grasse qui n'est plus créditée que d'une étoile.

Côté trois étoiles, rien de nouveau en ce qui concerne les promus. C'est d'ailleurs la première fois depuis 1992 font remarquer les spécialistes qu'il n'y a aucun nouveau trois étoiles. Sur la Côte, le Louis XV d'Alain Ducasse, à Monaco reste donc le seul trois étoiles.

Ils gagnent leur première étoile

Dans les "1 étoile", comme toujours, plus de mouvements sont enregistrés alors qu'en France, 46 restaurants ont obtenu une étoile Michelin en 2011. Au niveau des promus s'assoient quatre tables azuréennes.

  • Bistrot de la Marine de Jacques Maximin à Cagnes sur Mer. Il n'est plus à présenter. C'est un des grands de la gastronomie azuréenne, un surdoué de la cuisine au caractère parfois fantasque qui lui a valu des très haut et des bas. Meilleur ouvrier de France, il est passé entre autres par le Moulin de Mougins, La Bonne Auberge, le Négresco où il engrange 2 étoiles, le Théâtre Jacques Maximin,  puis Jacques Maximin à Vence avec 2 étoiles perdues en 2008 pour cessation d'activité. A 64 ans, Jacques Maximin s'est relancé dans l'aventure avec une maison de pêcheur au Cros-de-Cagnes. Salut l'artiste!
  • Mon Rêve de Gosse de Ludovic Ordas à Cannes. Une adresse que l'on se transmet de bouche en bouche : celle d'un petit restaurant bon marché à Cannes, comme on les aime, rue Louis Blanc à deux pas du marché Forville. Exemple aujourd'hui lundi 28 février pour le plat du jour-café à 15 €, un Pavé de cabillaud à la plancha, poêlée de topinambours et sa sauce échalote. Un restaurant créé par Ludovic Ordas qui, après avoir quitté les cuisines du Martinez pour tenter sa propre aventure, gagne sa première étoile. Chapeau!
  • Vistamar, le restaurant de l'hôtel Hermitage à Monte-Carlo. Il avait perdu son étoile en 2009. Le chef, Joël Garault la récupère en 2011.
  • Flaveur des frères Gaël et Mickaël Tourteaux à Nice, rue Gubernatis à Nice. Ce ne sont pas des inconnus dans l'univers gastro. Tous deux figurent parmi les "Six grands chefs de demain" distingués en 2010 par Gault-Millau, à côté de douze chefs consacrés à 5 toques. Mickaël et Gaël Tourteaux, eux-mêmes anciens d'Alain Llorca et de Kei Matsushima, ont cherché avec Flaveur à jouer "la symbiose des sens". La flaveur, expliquent-ils est "la synthèse du toucher en bouche, du goût et de l’odeur. Mais au delà de cet aspect technique, elle est pour nous l’aspect éphémère de la dégustation d’un mets ou d’un vin. Elle représente ainsi le côté volatile de la saveur et donc la fragilité sensible de l’art culinaire."

Ils perdent leur étoile

En revanche, pour les 1 étoile, le décompte entre les entrants et les sortants est négatif pour la Côte puisque 5 établissements sortent de cette catégorie : Le Bacon et le Pavillon (Hôtel Impérial Garoupe qui a dû faire face au départ du chef Philippe Jégo) à Antibes, le Paris Rome à Menton qui n'aura pas gardé longtemps l'étoile qu'il a acquise, le Grill de l'Hôtel de Paris à Monaco et Le Saint-Paul à Saint-Paul (suite au départ de Ludovic Puzenat). 

Des cuisines "flambant neuf" pour la "Villa Archange" au Cannet.

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