Microélectronique : coup de tonnerre sur Samsung Sophia

Posté mar 28/10/2014 - 18:26
Par admin

Quelque 90 postes sur 110 supprimés ! Le site de Samsung à Sophia Antipolis est durement touché par le plan de restructuration mondial que le groupe envisage pour sa division microélectronique. Le Coréen s'était installé sur la technopole en rachetant en juillet 2012 le britannique CSR (Cambridge Silicon Radio) et s'était développé en embauchant 70 salariés de Texas Instruments.

Pour la technopole de Sophia Antipolis, c'est un véritable coup de tonnerre. Les salariés du centre de Recherche et Développement sophipolitain de Samsung ont appris hier matin qu'ils seraient très durement impactés par le plan de restructuration mondial que le géant coréen envisage pour sa division de microélectronique. Directeur du Samsung France Research Center, Moussa Belkhiter a annoncé lundi en Comité d'Entreprise que 90 des 110 postes de Sophia seraient supprimés et qu'il ne resterait ainsi sur la Côte d'Azur qu'une vingtaine de salariés.

Samsung n'est pourtant pas dans la technopole depuis bien longtemps. Il y est arrivé en juillet 2012 à travers le rachat du britannique CSR. La société Cambridge Silicon Radio s'était, elle, installée en 2005 à Sophia. Alors premier fabricant mondial de solutions pour la technologie Bluetooth, CSR y avait ouvert un centre de conception de circuits intégrés pour les technologies sans fil, centre destiné à travailler sur l'analogique, la RF et sur une nouvelle version ultra rapide de Bluetooth.

Après avoir racheté CSR, Samsung avait gardé cette activité et ses 40 salariés. Mais le groupe l'avait doublée durant l'été 2013 d'une activité consacrée aux processeurs mobiles en embauchant de 70 à 80 ingénieurs de Texas Instruments Villeneuve Loubet spécialisés dans les processeurs OMAP pour smartphones. L'actuel directeur du site, Moussa Belkhiter était d'ailleurs un ancien de TI Villeneuve Loubet. Cette équipe, qui était chargée ainsi de développer des processeurs pour les mobiles Samsung, risque de se retrouver une nouvelle fois au chômage en dépit de qualités reconnues comme remarquables.

Dans ce plan mondial de restructuration, Sophia n'est bien sûr pas seul à la peine. Sont également touchés l'Europe et les Etats-Unis. Mais une fois de plus la Côte d'Azur montre que, faute de disposer de sièges sociaux, elle n'est pas maître de son destin et doit subir des décisions prises à des milliers de kilomètres par des gens qui parfois n'y ont jamais mis les pieds.

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