Nouveau coup de tonnerre hier dans le monde de la microélectronique régionale. Alors qu'hier soir, à l'occasion du Salon DATE qui se termine aujourd'hui à Nice Acropolis, Sophia Antipolis avec l'association SAME et Team Côte d'Azur, affichait ses atouts et ses projets pour faire face à la crise particulièrement aigue dans ce secteur de la microélectronique, on apprenait que le fabricant américain de composants électroniques Freescale avait décidé de fermer d'ici à la fin 2011 son usine française de Toulouse (1 900 employés dont 700 ingénieurs et cadres). Une décision prise dans le cadre d'un programme de mise à l'arrêt de ses unités de production les moins modernes. Après le plan social de Texas Instruments à Villeneuve Loubet (305 suppressions d'emplois), après la vente en cours de l'usine d'Atmel au Rousset (1.300 salariés), c'est un nouveau coup très dur pour la microélectronique française, qui s'est particulièrement développée dans le sud du pays.
Une raison de plus pour prêter l'oreille aux actions d'urgence préconisées par l'association SAME (Sophia Antipolis MicroElectronics) qui rassemble les entreprises de microélectroniques implantées sur la technopole en particulier et la Côte d'Azur en général. Les membres de SAME, qui animaient la table ronde à DATE (Jacques-Olivier Piednoir, le président, Pierre Bricaud, Marc Vodovar et Gilles Jacquemod en compagnie du directeur du pôle SCS Georges Falessi) ont plaidé pour une action d'urgence afin de garder sur place les compétences en microélectronique dont se séparent des entreprises auréennes. Des compétences qui sont la principale richesse de la Côte d'Azur high tech et son meilleur atout.
Il s'agirait ainsi d'aider les ingénieurs, techniciens et salariés licenciés à monter leur start-up s'ils ont un projet qui puisse se révéler innovant et viable. Cela se ferait par la mise en place d'une structure d'accueil légère, un "guichet unique" permettant d'orienter les porteurs de projets, et par la création d'un incubateur dédié à la microélectronique. L'association SAME, une fois le projet validé, mettrait à la disposition des porteurs à travers La Ferme de CIMPACA (Centre intégré de Microélectronique), les logiciels de travail spécialisés, des outils absolument nécessaires pour le test, la validation, etc..
L'usage de ces logiciels indispensables, qui coûtent plusieurs centaines de milliers d'euros, constituerait un avantage certain pour les start-ups de microélectronique s'implantant ou se créant sur la technopole. Un message qui, compte tenu de la situation actuelle, a été entendu par Jean-Pierre Mascarelli, vice-président du Conseil général et président de Team Côte d'Azur, qui participait à la table ronde.
Concernant Freescale, lire dans Lemonde.fr : "Freescale annonce la fermeture de son usine de Toulouse"
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L'éco de la Côte.