Microélectronique : RivieraWaves (Sophia) racheté par CEVA (Israël)

Posté ven 05/09/2014 - 13:12
Par admin

Une nouvelle "success storie" sophipolitaine qui se termine par un rachat : fondé en 2010 par des anciens de Wipro-NewLogic, RivieraWaves (29 personnes, 3,6 M$ de chiffres d'affaires) a été racheté en juillet par la société israëlo-américaine CEVA pour 19 M$. Les deux entreprises, qui disposent de produits complémentaires, collaboraient déjà ensemble depuis deux ans pour proposer des solutions complètes de connectivité sans fil pour la téléphonie mobile et la maison connectée.

Microélectronique : RivieraWaves (Sophia) racheté par CEVA (Israël)

C'est une "success storie" de Sophia Antipolis qui se termine une nouvelle fois par un rachat. RivieraWaves, start-up sortie de la fermeture du site sophipolitain de l'Indien Wipro et qui s'était développée à partir d'IPs Bluetooth, est désormais sous pavillon Israëlo-américain. Elle a été rachetée en juillet par CEVA, une start-up israélienne, côtée au Nasdaq qui a placé sa R&D en Israël et le reste en Californie. La transaction s'est faite sur un montant de 19 millions de dollars (12 millions dans l'immédiat et le reste dans les deux ans suivant les indices de performance atteints).

Les deux sociétés, dont les produits sont complémentaires, collaboraient déjà depuis deux ans et ont beaucoup de clients communs, les Wi-Fi IP de RivieraWaves étant déployés pour les processeurs DSP (traitements de signaux numériques) de CEVA dans les domaines des mobiles et de la maison connectée.

Le pari réussi de RivieraWaves

Rivierawaves a été fondée en 2010 par des anciens de Newlogic (l'entreprise sophipolitaine rachetée par Wipro) réunis autour d'Ange Aznar qui avait pris la présidence. Un pari qui a réussi avec un chiffre d'affaires de 3,6 millions de dollars en 2013, année où a été atteint le seuil de rentabilité. Ce qui lui a permis de monter à 29 personnes. Spécialisée dans la microélectronique, et dans les fonctions de connexion sans fil (Bluetooth, WiFi) la start-up de Sophia propose aux fabricants de composants microélectroniques ou de puces électroniques toute une gamme de produits en License de Propriété Intellectuelle, afin d'assurer des fonctions de communication sans fil, Bluetooth et/ou WiFi dans leurs composants. Cela pour des applications de vision, d’audio, de communications et de connectivité.

"Nous avons élaboré une "roadmap " agressive adressant des nouvelles technologies appelées à un fort déploiement, nommément, le Bluetooth low energy (ou Bluetooth Smart) et le WiFi 802.11n et ac. Ces technologies ont l’avantage d’être basées sur des versions précédentes très largement reconnues et de présenter des améliorations et des fonctions nouvelles importantes. Ces paramètres nous laissaient envisager un renouvellement du parc de puces et conséquemment, un retour sur investissement intéressant. Nous sommes entrés en incubation avec Télécom Paris Tech qui nous a soutenu et aidé lors de la validation du business plan et du lancement de la société", expliquait Ange Aznar dans une interview accordée à un magazine spécialisé.

S'ouvrir sur le "wearable", la maison intelligente, les voitures connectées ou l'Internet des Objets

CEVA est une société israélienne spécialisée dans le développement de technologies pour processeurs DSP, pour l’industrie des semi-conducteurs. Ses produits se retrouvent dejà dans plus d'un milliard de mobiles allant de Samsung à Huawei, en passant par Nokia, LG, HTC. L’acquisition de RivieraWaves devrait permettre à CEVA de se renforcer sur ses marchés traditionnels (smartphones, tablettes, mini-stations de base) et de lui ouvrir de nouveaux débouchés sur les secteurs émergents comme le "wearable" (l'électronique sur soi), la maison intelligente, les voitures connectées ou encore l'Internet des objets….

Selon ABI Research, cité dans le communiqué de CEVA annonçant le rachat, le marché adressable par ses blocs d’IP pourrait théoriquement représenter plus de 35 milliards de composants connectés en 2020.

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