Misia, Reine de Paris au Musée Bonnard

Posté sam 13/10/2012 - 11:33
Par admin

En coproduction avec le Musée d’Orsay, le Musée Bonnard du Cannet présente jusqu’au 6 janvier l’exposition "Misia, Reine de Paris" consacrée non pas à un artiste, mais à une figure de légende de la vie artistique française de la Belle Epoque aux Années Folles. Rencontre avec le Président du Musée d’Orsay, Guy Cogeval, qui évoque l’influence que Misia exerça sur de nombreux peintres comme Edouard Vuillard, Félix Vallotton ou Pierre Bonnard, avant de côtoyer le milieu avant-gardiste et de devenir le mécène de la scène parisienne.

Misia, Reine de Paris au Musée Bonnard

Félix Vallotton, Misia à son bureau, 1897, gouache et pastel sur carton, 35 x 52 cm, L’Annonciade, musée de Saint-Tropez, legs de Gilbert Cahen-Salvador, 1988© Ville de Saint-Tropez / Jean-Louis Chaix

Jusqu’au 6 janvier, le musée Bonnard du Cannet propose, dans une version adaptée à ses espaces, une exposition Misia, Reine de Paris, produite par le musée d’Orsay et présentée à Paris où elle a accueilli 400 000 visiteurs du 12 juin au 9 septembre. Une exposition consacrée non pas à un artiste, mais à une figure de légende de la vie artistique française de la Belle Epoque aux Années Folles. D’origine polonaise, pianiste et élève de Gabriel Fauré, Misia Godebska, personnalité avant-gardiste et sulfureuse, sera en effet l’égérie et la muse de nombreux peintres et personnalités du monde des arts. Une influence qui s’exercera tout d’abord autour de la RevueBlanche fondée par son premier mari Thadée Natanson.  La première partie de l’exposition est d’ailleurs consacrée à cette période avec notamment des œuvres d’Edouard Vuillard, le peintre qui succomba sans doute le plus au charme de cette « croqueuse d’hommes » en étant amoureux d’elle durant de nombreuses années. Un amour secret qui lui fera réaliser des portraits lumineux d’une extrême pudeur.

Bonnard sous le charme de Misia

Autre peintre amoureux et amant de Misia, Félix Vallotton la peindra souvent dans des scènes du quotidien, à sa coiffeuse ou à son bureau, parfois sans concession. Même s’il restera fidèle à sa muse Marthe, Pierre Bonnard fût lui aussi sensible au charme de Misia avec qui il entretiendra une relation forte d’amitié et de confiance. Il sera d’ailleurs un des seuls peintres pour lequel elle posera nu. Elle lui inspirera également une série de 4 grands panneaux dont l’un Jeux d’eau est présenté dans l’exposition. Bonnard fait aussi la transition avec la seconde partie de la vie de Misia, celle de la Belle Epoque où, suite à son mariage avec le peintre catalan José Maria Sert, elle côtoiera le milieu avant-gardiste et deviendra l’amie de Picasso, Cocteau, mais aussi de Poulenc, Satie ou Coco Chanel. Grâce à la rente accordée par son second époux Alfred Edwards, Misia financera d’ailleurs les Ballets Russes durant plus d’une décennie. Ces dîners sont alors fréquentés par le Tout-Paris et Misia mérite bien le surnom de Reine de Paris. 

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