Mission Hera à Nice : pour éviter que le ciel ne nous tombe sur la tête

Ce n'est pas un scénario de science-fiction ou de film catastrophe. Mais le risque d'un gros astéroïde entrant en collision avec la terre existe. Réunis en colloque à Nice du 30 mai au 3 juin, 120 spécialistes de la mission Hera de l'Agence Spatiale Européenne se penchent, avec la NASA, sur le premier test de déviation d’un astéroïde.

Mission Hera astéroïde Colloseum

La menace d'un gros astéroïde, c'est un peu ce qui alimentait la peur des Gaulois quant au ciel qui leur tomberait sur la tête. C'est aussi le thème du film "Don't look up" et du déni face aux grandes catastrophes. Plus scientifiquement, la menace d'un astéroïde tombant sur terre, même si elle reste faible n'est pas nulle, comme le rappelle Patrick Michel, astrophysicien à l'Observatoire Côte d'Azur et directeur de recherche de la mission spatiale européenne Hera qui fait partie des quelque 120 spécialistes internationaux d'Hera, réunis en colloque à Nice du 30 mai au 3 juin, autour de cette menace astéroïde. (Photo DR : photo montage, avec l'astéroïde Dimorphos et ses 160 mètres de diamètre, mis ici à l'échelle du Colosseum de Rome).

Selon Patrick Michel, une collision entre un astéroïde plus ou moins grand avec la terre intervient tous les 5.000 ans en moyenne. Un risque qui reste donc faible, mais potentiellement gigantesque. Et pour s'en prévenir, ce qui ressemble parfois à de la science-fiction ou à un scénario catastrophe pour film à grand spectacle se trouve au cœur même des recherches de la mission Hera, un programme de l’Agence spatiale Européenne (ESA). Les experts de cette mission travaillent en effet sur le premier test de déviation d’un astéroïde avec la mission DART de la NASA. Le choix de la ville de Nice pour ce colloque n’est d'ailleurs pas anodin puisque l’Observatoire de la Côte d’Azur a acquis une réelle expertise sur les sujets de défense spatiale et détient la responsabilité scientifique de la mission Hera.

Temps fort du colloque aujourd'hui mercredi, une centaine de scientifiques, européens et américains seront présents pour une soirée dédiée à cette opération commune entre la NASA et l’ESA, soirée qui se déroulera sous la Grande Coupole de l'Observatoire de Nice. A cette occasion, Brian May, guitariste du groupe Queen et astrophysicien passionné par le sujet, adressera aux participants un message vidéo qui sera suivi d’une projection de photos retraçant l’aventure humaine à laquelle des membres de l’OCA ont participé et qui a conduit aux missions Hera et DART.

 

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