Il n’y a plus d’affaire Rybolovlev à Monaco. En octobre dernier la justice fédérale suisse avait déjà classé une procédure engagée contre le milliardaire russe autour d’un contentieux survenu en 2015 et lié à l’achat d’une impressionnante collection de tableaux via le marchand d’art genevois Yves Bouvier. Restait cependant un énorme dossier de corruption mettant en cause d’anciens hauts responsables monégasques. Dmitri Rybolovlev était soupçonné d’avoir utilisé son entregent sur le Rocher pour tenter de piéger Yves Bouvier. L’accusation se fondait sur les messages téléphoniques de son avocate.
La “fouille” de téléphone, qui avait été demandée par le juge d’instruction, avait cependant été jugée illégale en juin 2024 par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). La chambre du conseil de la cour d’appel monégasque a donc pris acte de cette décision. Elle a annulé toutes les pièces du dossier liées à l’analyse du téléphone et a abandonné les charges de corruption. Huit ans de procédures sont du même coup tombés à l’eau. Sauf hypothétique pourvoi en révision, il n’y a plus d’affaire Rybolovlev à Monaco.