Monaco : la S.B.M. joue les jeux en ligne
Une entrée remarquée dans le monde naissant des jeux sur le Net : la puissante société des Bains de Mer de Monaco, qui possède les casinos "en dur" de la Principauté, se met sur les starting-blocks pour le jeu en ligne. Elle vient en effet de conclure un accord avec la Financière Lov qui contrôle l'opérateur de jeux en ligne BetClic. Dans un communiqué la SBM annonce cet accord avec la Financière Lov, contrôlée et présidée par Stéphane Courbit en précisant qu'il s'agit d'un partenariat sur une base paritaire, "dans la perspective de l'évolution de la réglementation et de l'ouverture des marchés français et européens des jeux d'argent en ligne."
La S.B.M. souscrira ainsi à une augmentation de capital qui lui permettra de détenir 50% (à parité avec Financière Lov) de MCG, la société Mangas Capital Gaming qui contrôle l'opérateur de jeux en ligne BetClic. Cet apport de fond devrait permettre à MCG d'aller plus loin et d'acquérir d'autres sociétés européennes actives dans ce secteur. De son côté, la S.B.M. compte, à travers ce partenariat, valoriser dans le domaine des jeux en ligne, la notoriété et le prestige de sa nouvelle marque sous laquelle elle se présente, c'est-à-dire, Monte-Carlo S.B.M.. Selon, Bernard Lambert, directeur général de la SBM, l'investissement se situerait autour de 100 millions d'euros. L'opération devrait être bouclée avant la fin de l'année.
Holding patrimonial de Stéphane Courbit, la Financière Lov, a créé en 2008 la société Mangas Capital Gaming. Cette dernière contôle aujourd'hui 75 % de la société Betclic qui est un opérateur de paris sportifs et de jeu en ligne présent en Europe, ainsi que la société Poker.fr. Qualifié de "partenariat de choc", ce rapprochement SBM-MCG vise l'ouverture maîtrisée du marché français des jeux en ligne qui a été annoncée pour 2009 et plus globalement la progressive montée d'un marché européen des jeux en ligne. Cette entrée dans le virtuel doit sembler aujourd'hui d'autant plus impérative à la SBM que les chiffres du dernier semestre font état d'une baisse des jeux de table et que la crise économique pousse à chercher des relais de croissance. |