Monaco s'associe au projet ITER à Cadarache

Monaco joue ITER. La Principauté a décidé de s'associer au méga projet mondial de création à Cadarache d'un réacteur expérimental pour la fusion thermonucléaire et montrer ainsi son engagement à créer une nouvelle source d’énergie en collaboration avec la Communauté Internationale. Mercredi dernier, un accord de partenariat a été signé entre Kaname Ikeda, Directeur Général de l’organisation ITER et Jean-Paul Proust, Ministre d’Etat de la Principauté pour l’octroi de cinq bourses post-doctorales et la création d’une Conférence Internationale annuelle portant sur la recherche en relation avec le projet ITER. Un projet d'un montant de 5 milliards d'euros pour la seule construction qui se fera sur dix ans.

Des bourses et l'organisation de conférences internationales

Cet accord prévoit une contribution de 5,5 millions d’euros sur une période de dix ans, dont 150.000 € seront alloués annuellement aux conférences scientifiques et 400.000 € aux bourses post-doctorales. Ces bourses post-doctorales permettront à cinq jeunes scientifiques des sept pays membres du projet ITER ou de la Principauté de Monaco de poursuivre une formation de deux ans dans les domaines de recherche en lien avec le projet ITER.

Il est prévu également l’organisation à Monaco d’une Conférence Internationale annuelle sur des thèmes scientifiques ou techniques en lien avec le projet ITER. Par ailleurs, la Principauté accueillera des réunions scientifiques relatives au projet ITER ou au Conseil ITER. Ces dispositifs entrent en vigueur avec effet immédiat et sont signés pour une période de dix ans.

Le projet ITER : domestiquer l'énergie de fusion

ITER sera le plus grand organisme expérimental international à démontrer la faisabilité scientifique et technique de l’énergie de fusion. La fusion est le processus qui alimente le soleil et les étoiles. Lorsque les noyaux atomiques légers fusionnent pour former des noyaux plus lourds, cela déclenche une émission d’énergie importante. La recherche sur la fusion a pour objet de développer un prototype de centrale d’énergie de fusion qui est sans danger et fiable, respectueux de l’environnement et viable d’un point de vue économique avec des ressources abondantes et réparties sur toute la planète.

La majeure partie du budget ITER sera allouée sous forme de contrats aux industriels et aux institutions de recherche sur la fusion. L’Europe contribuera environ pour la moitié du coût de la construction, tandis que les six autres pays engagés dans cette entreprise commune internationale (la Chine, le Japon, l’Inde, la République de Corée, la Fédération de la Russie et les USA) contribueront à parts égales au montant restant. Chaque partie met en place une Agence Nationale pour l’organisation et la réalisation de la constitution de dons en nature en faveur de l’ITER. Les Agences Nationales emploient leur propre personnel, disposent de leur propre budget et négocieront des contrats avec leurs fournisseurs.