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Monaco : un licenciement qui fait des remous

 

Un licenciement qui fait du remous dans la Principauté de Monaco : celui de Didier Laurens, rédacteur en chef de Monaco Hebdo, le premier hebdomadaire de la Principauté. Ce licenciement est intervenu fin mai et a été décidé par le propriétaire de l'hebdo, l'entrepreneur immobilier Antonio Caroli sur la base de l'article 6 du droit du travail monégasque qui permet de licencier un salarié sans à avoir à donner de motivation. Mais ce qui justifie aujourd'hui l'émotion, c'est que pour Didier Laurens, ancien rédacteur en chef au Nouvel Economiste arrivé il y a un an sur le Rocher, il puisse s'agir d'une sanction "politique". Dans Leblogmedias, l'intéressé explique carrément : "J’ai été balancé parce que je critiquais les institutionnels".



"Il y a trois mois, en dépit de l’opposition du propriétaire du journal, nous avons publié un article sur une affaire immobilière impliquant le conseiller aux Finances de Monaco. Cette histoire est à l’origine de mes déboires. Journalistiquement, cela a été un bon coup puisque la publication de l’info a entraîné la création d’une commission d’enquête ouverte par le gouvernement et qui a finalement décidé… de blanchir le ministre incriminé.



Puis, nous avons enquêté sur une autre affaire, celle de la Société des bains de mer (SBM), une entreprise cotée à la bourse de Paris et dont l’Etat monégasque détient la majorité du capital. Cette société qui possède le fameux casino de Monte-Carlo mène une politique sociale chaotique et a pour habitude de payer une partie du traitement de ses employés au black ! Ce papier, qui a connu un gros succès, a encore fait monter la pression et quinze jours plus tard, mon actionnaire m’a demandé de revoir tout le contenu du journal avant qu’il parte à l’imprimerie. J’ai évidemment refusé et le climat s’est encore alourdi. Au final, j’ai été viré à la demande implicite de certains milieux d’affaires et peut-être de membres du gouvernement qui considèrent que Monaco Hebdo est trop dérangeant".



L'affaire est d'ailleurs sortie du contexte semi-confidentiel des blogs. Dans son édition d'aujourd'hui, Le Monde, à partir d'un article de son correspondant Paul Barelli, donne la couleur de l'enjeu : "La presse monégasque craint un retour à l'"omerta". "Un mois avant la célébration, le 12 juillet, du premier anniversaire de son discours d'avènement, promettant de faire de Monaco "un pays modèle", le prince Albert II est confronté à un dossier sensible, à la veille de la visite d'inspection, à partir de mercredi 14 juin, de la commission de suivi de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, où Monaco a demandé à entrer", note Le Monde. Et de conclure que si le prince semble étranger à cette remise au pas de la presse monégasque, ce licenciement a suscité la crainte d'"un "retour de bâton" de la part de "nostalgiques d'une ère autocratique ou l'omerta était la règle".

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