Monaco : vivre mieux plus longtemps au mondial de médecine Anti-Age

Posté jeu 24/03/2011 - 11:07
Par admin

Environ 5.000 spécialistes mondiaux de la lutte contre le vieillissement sont réunis depuis ce matin, jeudi, et jusqu'à samedi au Grimaldi Forum de Monaco pour le 9ème Congrès Mondial de Médecine Anti-Age. Spécialiste niçois de la face et du cou, le Dr Frédéric Braccini, apporte un éclairage sur les dernières avancées et pistes de recherche.

Comment vivre mieux plus longtemps ? C'est la question qui est au cœur de la 9ème édition du Congrès Mondial de Médecine Anti-Age qui réunit environ 5.000 spécialistes mondiaux de la lutte contre le vieillissement au Grimaldi Forum de Monaco. Un sommet de la lutte contre le vieillissement qui s'est ouvert ce matin et qui se poursuivra jusqu'à samedi.

Dans une interview, le Dr Frédéric Braccini, spécialiste niçois de la face et du cou, éclaire les différents aspects d'une discipline anti-âge qui se joue sur deux tableaux : le traitement esthétique des atteintes de la vieillesse ainsi que la lutte contre les maladies spécifiques de l'âge comme l'Alzheimer. A noter que le Dr Frédéric Braccini, est également responsable de la communication de la Société Française de Chirurgie Plastique et membre de l'Académie européenne de chirurgie plastique.

1) Cette question du "comment vivre mieux plus longtemps" avez-vous le sentiment que nous nous la posons de plus en plus jeune ? Quel est l'âge moyen des patient(e)s qui, aujourd’hui, viennent vous consulter?

Il est certain que la médiatisation de la possibilité de bien et de mieux vieillir incite chacun d’entre nous à prolonger un état de santé optimum, à la fois sur le plan global de la santé mais aussi sur le maintien d'une apparence jeune. Ceci est d’autant plus vrai au niveau du visage car c’est la seule partie du corps qui soit en permanence soumise au regard des autres. C'est pour cette raison que  le visage, premier reflet de notre personne, doit être préservé et entretenu le plus longtemps possible.

Les patientes consultent plus jeunes et ce qui est étonnant, c'est l’augmentation importante des interventions de chirurgie esthétique chez les adolescents.

Dans ma pratique personnelle de chirurgien, l’âge des indications de rajeunissement comme le lifting est en effet précoce, autour de 40 ans à 50 ans en moyenne, mais l’allongement de la durée et de la qualité de la vie des seniors implique qu’il n’est pas rare d'opérer des personnes de plus de 70 voire 80 ans en toute sécurité et après validation par nos équipes d’anesthésistes.

Les traitements de médecine esthétique comme les comblements par acide hyaluronique ou la toxine botulique interviennent effectivement de plus en plus tôt, surtout pour les comblements et ceci dès 18 ou 20 ans.

Il est donc fondamental de n’utiliser dans ces soins que des produits sûrs et sans danger. L’acide hyaluronique est aujourd’hui le produit le plus sûr.

2) Parmi les temps forts de cette édition 2011, un point sur couleur des cernes qui pourrait déterminer le traitement adéquat pour les effacer ?  Qu'en est-il exactement?

Les cernes représentent un challenge considérable en médecine esthétique. La définition et l’importance des cernes  renvoient vers, certes des variantes en termes de coloration et de pigmentation de l’épiderme, mais aussi vers l’importance des tissus cutanés sous-jacents et la ptose de la région de la vallée des larmes  qui majore la présentation de ces cernes.

Le traitement de la coloration des cernes est donc une des voies de recherche pour les atténuer, car on sait aujourd’hui que les traitements par produits de comblement exposent à des risques parfois imprévisibles d’œdèmes très invalidants liés notamment à la pauvreté de cette région en hyaluronidase.

Les orientations de traitement des cernes en insistant sur le traitement de la couleur apparait donc intéressant.

3)  La Médecine Anti-Age est scindée en deux univers : l'avancée génétique qui permet de combattre des maladies nous handicapant telle Alzheimer, et de l'autre côté, l'univers de l'apparence sur laquelle le temps n'aurait presque plus de prise. Comment envisagez-vous l'évolution de votre profession dans les prochaines années? Quels en sont, selon vous, les grands enjeux ?

Il est bien difficile de prédire l'avenir et le développement de nos spécialités dans le futur. Ce qui est certain c'est que le marché des soins en esthétique est en croissance permanente  de plus de 10 % chaque année et qu'il résiste aux crises financières et politiques dans nos pays. On voit donc mal comment cette tendance pourrait s’inverser car la beauté reste la préoccupation de tous, et bien gérer son vieillissement  reste un des piliers de l'existence de chacun.

La recherche génétique est bien entendu aux centres des recherches fondamentales et le contrôle de nombreuses maladies et sous dépendance génétique. Il persiste beaucoup  d'inconnues et dans le cas de la maladie d'Alzheimer rien n’est clairement établi entre la génétique et les causes environnementales. Mais le vieillissement de chacun répond à la fois à un déterminisme génomique obligé  mais également à un déterminisme stochastique  correspondant aux accrocs de la vie (accidents alimentation stress, tabac…)

4) Dans votre pratique, dans quel domaine les soins de médecine esthétique vous paraissent révolutionnaires ?

La toxine botulique est sans aucun doute le traitement qui permet de faire disparaitre avec une efficacité incroyable les rides et de jouer sur les balances musculaires de la face.

Mais dans ma pratique c'est le traitement non chirurgical du nez ou rhinoplastie médicale qui me procure des résultats époustouflants.

En effet, il est désormais possible de modeler et de véritablement sculpter un nez avec l’utilisation des fillers éventuellement associés à des injections de toxine botulique (pour modifier la position de la pointe du nez par exemple). Les résultats sont particulièrement durables.

5) Que pensez vous des thérapies combinées ?

C’est la grande tendance des soins de médecine esthétique où on potentialise les bénéfices de chaque acte : toxine botulique, mésothérapie, fillers et chirurgie. Il s'agit finalement de trouver les meilleures recettes pour des soins plus naturels moins agressifs et plus durables.

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