Monte-Carlo Jazz Festival 2012 : des moments forts dans un lieu magique

Posté lun 19/11/2012 - 23:18
Par admin

De mercredi à samedi, dans le cadre magique de la salle Garnier de l’Opéra de Monte-Carlo, aura lieu la 7ème édition du Monte-Carlo Jazz Festival. Une édition 2012 qui s’annonce comme un très grand cru avec en ouverture China Moses et Pino Danièle, puis une légende sur scène jeudi avec Chick Correa auquel succèdera le lendemain Diana Krall et son charme envoûtant, pour finir en apothéose samedi avec la superstar Marcus Miller qui devrait une nouvelle fois transporter le public dans une autre dimension, celle des plus grands.

Monte-Carlo Jazz Festival 2012 : des moments forts dans un lieu magique

Le Jazz va investir le lieu magique de la salle Garnier de l'Opéra de Monte-Carlo (DR)

L’édition 2012 du Monte-Carlo Jazz Festival aura lieu du 21 au 24 novembre dans ce lieu magique qu’est la salle Garnier de l’Opéra de Monte-Carlo. Né en 2006, ce festival, organisé par la SBM sous la direction artistique de Jean-René Palacio, repose sur l’envie de programmer de grands interprètes du jazz dans un lieu n’ayant pas l’habitude de les accueillir, et ce à une période où les festivals sont beaucoup moins nombreux. Durant 4 jours, les grands représentants des divers courants du jazz seront une nouvelle fois au rendez-vous, à l’occasion de ce festival désireux de faire preuve de la plus grande ouverture possible.

China Moses et Pino Daniele en ouverture

C’est China Moses qui fera l’ouverture mercredi soir avec son complice Raphaël Lemonnier. La chanteuse et le pianiste, au hasard d’un trajet en voiture et d’une chanson diffusée à la radio, ont décidé de monter un spectacle autour d’une légende du blues : Dinah Washington. La présence magnétique, la voix profonde et sensuelle de China Moses, son interprétation tour à tour tout en puissance ou en retenue ajouté aux arrangements subtils magnifiquement interprétés par Raphaël Lemonnier et les autres musiciens, font de ce show un moment d'authentique émotion. La soirée ne sera pas terminée puisque le guitariste napolitain Pino Daniele fera ensuite son apparition sur la scène avec sa voix singulière, cristalline et pénétrante, ainsi que son univers contrasté, entre rock, soul, funk, jazz et samba, mais aussi musique napolitaine et sonorités orientales. Après avoir exploré bien des méandres des flots musicaux, il s'attarde aujourd'hui sur les rives de la world music et continue à revisiter les classiques d'un passé bien présent.

Une légende vivante sur scène

Jeudi, la seconde soirée du festival débutera avec Manu Katché, le batteur médiatique qui a joué avec les plus grands groupes pop rock de la planète, de Dire Straits à Tears for Fears en passant par Simple Minds et les Bee Gees. Dès le milieu des années 80, son style, synthèse entre des conceptions rythmiques africaines et sa formation classique, fait figure de signature sonore sur de nombreux albums internationaux. Toujours en quête de sincérité et avec «esprit jazz» revendiqué, il enregistre son premier disque en 2004. Deux autres suivront, en 2007 et 2010, et il  nous présente aujourd'hui son tout dernier projet. Une bonne entrée en matière pour une soirée qui se poursuivra avec une légende vivante : Chick Corea, brillant compositeur américain et pianiste virtuose. Avec ses comparses Christian McBride et Brian Blade, il proposera à  Monaco un set naviguant entre jazz et jazz rock dans une formation piano-basse-batterie d'une grande force.  

Le charme envoûtant de Diana Krall

Vendredi, c’est la star du jazz vocal féminin, Diana Krall qui tiendra seule la vedette. Celle qui a déjà enregistré une vingtaine d’albums viendra présenter son dernier opus Glad Rag Doll. Toujours plus envoûtante, cette pianiste et interprète à la voix feutrée explore ici des sons inédits, avec tendresse et imagination. D'une certaine façon, elle semble nous transmettre ce que fut la musique qui berça son enfance ou celle des membres de sa famille mélomane. Un regard porté vers le passé avec un ancrage réel dans le présent, ponctué de couleurs sonores inattendues. Ce feeling si particulier, la chanteuse nous le communique avec spontanéité, tout en laissant planer un délicieux mystère...

Une superstar en clôture

La 7ème édition du Monte-Carlo Jazz Festival se clôturera en beauté samedi avec tout d’abord la prestation d’un surdoué de la trompette : Ibrahim Maalouf. Trouvant de nombreuses façons de faire cohabiter harmonieusement musique soufie ottomane,  jazz, electro et même rap ou heavy metal, il se met à nu avec une rare intensité et  une exceptionnelle profondeur qui nous touche jusqu'aux tréfonds de notre âme. Il cédera ensuite sa place à Marcus Miller qui a dépassé le statut de musicien pour celui d’une superstar. Multi-instrumentiste (clarinette, clarinette basse, basse), compositeur de génie insatiable, ses 35 ans de carrière n'ont pas entamé son appétit d'expériences nouvelles. Avec son album Renaissance, paru ce printemps, le bassiste funk revient après cinq ans d'absence dans les bacs. Un phrasé fabuleux, un son tour à tour saturé ou d'une grande sobriété, Marcus Miller ne cède jamais à la facilité et s'est entouré de musiciens plus talentueux les uns que les autres. C'est beau, éclatant, ça nous transporte dans une autre dimension, celle des plus grands… Une apothéose pour ce Monte-Carlo Jazz Festival qui s’annonce véritablement comme un très grand cru.

Monte-Carlo Jazz Festival – Opéra Garnier de Monte-Carlo – Escalier du Casino - Monaco. Du 21 au 24 novembre à 20h30.

 

 

 

 

 

  

Ajouter un commentaire