MyCophyto et ses champignons magiques au secours du rosé de Provence

Sortie des labos d’INRAE à Sophia Antipolis, MyCophyto pourrait sauver les vignobles de Provence de la sécheresse avec ses micros champignons magiques. L’expérimentation menée avec le Château Sainte Roseline est encourageante. Selon les résultats 2022, Mycovigne permettrait d’économiser plus de 2.500 bassins olympiques d’eau d’irrigation pour le territoire de l’AOP Côte de Provence.

Mycovigne Château Sainte Roseline

MyCophyto, la DeepTech sortie d’INRAE Sophia Antipolis, va-t-elle, avec ses micro champignons magiques, pouvoir sauver les vignobles de Provence menacés par la sécheresse? En tout cas, Mycovigne, sa filiale créée en 2020 en liaison avec Le Centre du Rosé dans le Var, le Château Sainte Roseline et le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur, semble en bonne voie de le faire. Publiés cette semaine, les premiers résultats de l'expérimentation 2022, l’année la plus chaude enregistrée en France, se sont révélés encourageants.

Ces résultats montrent que le déploiement de la solution permettrait d’économiser pour le territoire de l’AOP Côte de Provence plus de 2.500 bassins olympiques d’eau d’irrigation, annonce MyCophyto dans un communiqué. Et d’expliquer le principe de cette expérimentation misant sur la mycorhization de la vigne. "La mycorhization est une symbiose entre un champignon microscopique du sol et une plante. Grâce à cette association, la plante peut capter plus facilement de l’eau, avoir un accès privilégié à des éléments nutritifs et résister plus efficacement à de nombreux stress.”

Le projet pilote porte sur l’étude de la mycorhization indigène de la vigne pour produire mieux et préserver les ressources telles que l’eau. Pour ce faire, les acteurs du projet s’appuient sur l’intégration des biotechnologies alliant une batterie d’analyses, la production de champignons, l’inoculation des plants et le suivi des impacts. Parmi les bénéfices attendus sont listés la réduction des intrants (engrais, structure, énergie, main d’oeuvre), la robustesse des plants aux contraintes hydriques, l’affinage des vins, l’optimisation de l’automatisation…

Certes, après ces résultats à  N+1 encourageants, il faudra maintenant attendre les analyses à N+2 pour voir si les gains sont bel et bien validés. Mais face au dérèglement climatique qui s’accélère, la filière viticole de Provence, acteur majeur de l’économie de la Région Sud, peut maintenant espérer disposer d'une solution mariant biotechnologies et Big Data pour faire face au contexte de sécheresse qui s'annonce. 

 

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