NCR décide de fermer son centre de Sophia Antipolis
La multinationale américaine a annoncé la fermeture et a engagé un plan social pour licencier les quarante employés. Ouvert en 1990, NCR Sophia, qui avait compté jusqu'à cent personnes, assure les services informatiques à l'échelon mondial pour les 28.000 salariés du groupe.
Une nouvelle mauvaise nouvelle pour Sophia Antipolis : la fermeture prochaine du Centre NCR pour des raisons de réorganisation de la Division "Informatique Interne" à laquelle appartient le site sophipolitain de cette société américaine. L'annonce en a été faite aux quarante salariés NCR de la technopole, lors d'une réunion du comité d'entreprise dans la première quinzaine de juin. Un plan social a ainsi été lancé, les quarante salariés devant être licenciés. En complément d'efforts de reclassements internes et d'une mission confiée par NCR à un cabinet d'outplacement, un appel a été lancé auprès des entreprises du secteur high tech azuréen, pour qu'elles puissent faciliter une mise en relation avec des salariés du centre qui postuleraient à un poste et attacher une attention particulière aux CV qu'elles recevraient.NCR Corporation (28.000 employés dans le monde) s'est installé à Sophia Antipolis, aux Espaces de Sophia en 1990. Cette multinationale spécialisée dans les solutions informatiques pour le domaine bancaire (traitements de chèques et applications, etc), dans la distribution (caisses enregistreuses, terminaux points de vente, lecteurs de code barre, etc.) est montée dans la technopole jusqu'à une centaine de personnes, disposant même d'un centre de traduction. A partir de 1995, cependant les effectifs se sont amenuisés petit à petit. Les "expats" américains qui avaient constitué le noyau de l'implantation sont repartis et n'ont pas été remplacés. Le centre de traduction a été transféré ailleurs.Le centre de Sophia s'est axé plus particulièrement sur le déploiement et le support d'applications utilisées en interne par le groupe et ses 28.000 employés à l'échelon mondial. A l'image du centre Andersen Sophia, fermé l'année dernière, et qui travaillait au niveau mondial pour assurer les services informatiques de l'ensemble du groupe d'Andersen Worldwide. Quelques services clients restaient toutefois en activité dans la technopole comme la mise en place d'outils de commandes pour le Web. Les salariés hautement qualifiés de NCR Sophia assuraient ainsi principalement la mise en place et le fonctionnement des systèmes d'information pour le Marketing, les Ventes, les Services Clients, la Logistique, les Finances et les Ressources Humaines. Ils ont une expertise reconnue, notamment dans la mise en place d'Oracle Financials et Logistics ainsi que de Peoplesoft HR et Dispatch-1, déploiements mondiaux dont ils ont été les pionniers.Les profils correspondent aux intitulés de postes suivants :- Consultants Bases de Données- Consultants Déploiement- Consultants Support- Consultants Business (Analystes Fonctionnels)- Ingénieurs de Développement- Chefs de Projet- Responsable Finances- Responsable CommunicationLe départ de NCR ne semble pas lié à un problème particulier concernant Sophia Antipolis, ni même la France. Globalisation, standardisation, sous-traitance (en Inde notamment) ont conduit la Direction de NCR à réduire les effectifs de cette Division depuis plusieurs années. C'est dans ce contexte qu'a été prise la décision de fermer avant la fin de l'année et que le plan social vient d'être lancé pour la totalité des employés du centre NCR à Sophia. Mais après la fermeture de Lucent, les menaces qui pèsent sur le site de Ferma, le départ de NCR vient déstabiliser un peu plus la technopole. Il sera de plus en plus difficile pour les pouvoirs publics de dire que tout va bien, que le high tech continue de créer des emplois et que finalement ce secteur marche tout seul. Plus que jamais, des solutions pro-actives du type de celles que propose l'IRT (Initiative Riviera Technologies), la démarche lancée par les chef d'entreprise avec la CCI, s'imposent d'urgence...