New Generation Toxicology in vitro : l'IA pour révolutionner les tests toxicologiques

MyDataModels ( IA et small data) allié à Immunoseach (tests en immuno-toxicologie alternatifs à l’utilisation animale) pilotent le projet NewGenToXiv financé par la BPI à hauteur de 7 M€ sur 4 ans. Un projet ambitieux qui vise à créer un leader mondial des tests toxicologiques réglementaires sur peaux de synthèse pour soutenir les développements de la filière cosmétique/parfum française très présente à Grasse.

Mydatamodels projet toxicology

Créer un leader mondial des tests toxicologiques réglementaires sur peaux de synthèse, leader qui puisse notamment soutenir les développements de la filière cosmétique/parfum française : c'est l'objectif du projet New Generation Toxicology in vitro (NewGenToXiv). Il est mené par un consortium qui réunit plusieurs entreprises et laboratoires azuréens spécialisés dans l'IA et la santé.

Remplacer les études toxicologiques menées sur les animaux

En pilotes, MyDataModels, spécialiste de l'analyse prédictive basée sur l’IA et la small data, est ainsi associé à ImmunoSearch, spécialisé dans la recherche de toxicologie des molécules pour les produits cosmétiques et parfums. Annoncé officiellement lors du World Artificial Intelligence Cannes Festival, le projet New Generation Toxicology in vitro recouvre trois grands secteurs : Technologies, Industries et Académies liées à la santé.

Trois domaines dans lesquels il sera possible de capitaliser sur les développements et compétences de chacun des partenaires pour faire avancer l’utilisation des tests in vitro sur des tissus vivants. Une expertise fondamentale qui intéresse tout particulièrement l'industrie cosmétique et parfum du pays de Grasse.

Traditionnellement, les études toxicologiques sont conduites sur des animaux. Outre le fait que ces tests soient devenus éthiquement insupportables, ils peuvent coûter jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros et durer des années. Pire, ils sont mécaniquement dans l’impossibilité de couvrir le gigantesque spectre des combinaisons d’ingrédients utilisés quotidiennement par l’industrie dans la fabrication des cosmétiques et des parfums.

L'IA pour une analyse plus rapide, plus fiable et plus large

"Avec NewGenToXiv, l’IA va permettre de prédire la toxicité de certains mélanges qui seront ensuite expérimentés sur des peaux de synthèse", explique Hervé Groux, CEO d’Immunosearch. "En plus de remplacer les tests effectués jusqu’à alors sur les animaux, l’ambition est de détecter et prévenir la carcinogénèse de ces produits. C’est à dire l’apparition de cancers, particulièrement ceux du poumon et du foie grâce à l’expertise reconnue des partenaires académiques intégrés au projet."

Pour Félix-Eliott Kudelka, responsable du développement et des partenariats, MyDataModels, "l’intelligence artificielle (IA) va permettre l’analyse plus rapide et plus fiable des données présentes, connues et / ou intégrer d’autres données, facteurs encore inconnus à ce jour. Un gain de temps, un coût moindre, un résultat plus pertinent donc".

CNRS, UCA, IPMC, laboratoire I3S réunis dans le projet

Financé par la BPI à hauteur de 7 millions d’euros sur 4 ans dans le cadre de son programme d’Investissement d’avenir, le consortium réunit également le CNRS et Université Côte d’Azur et certains de leurs laboratoires communs tels que l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (IPMC), le Laboratoire Informatique Signaux et Système de Sophia Antipolis (I3S) ou encore l’Institut de Chimie de Nice (ICN).

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