Nice : 600 voyageurs passent la nuit dans l'aéroport !
Situation de crise aujourd'hui à l'aéroport international Nice Côte d'Azur où en fin de soirée, hier mardi, sont arrivés cinq avions détournés qui ont rapatrié des voyageurs de Marmara bloqués en Turquie et en Tunisie. Difficile évidemment, quand on habite Metz ou Lille de repartir chez soi dans la foulée. Quelque six cents passagers se sont ainsi retrouvés cette nuit dans les aérogares niçoises sans guère d'autres solutions que de rester sur place. L'aéroport a dû dans l'urgence assurer leur hébergement dans les aérogares et leur apporter des repas. Une situation évidemment inédite.
Ce matin alors que des corridors aériens ont été ouverts aujourd'hui avec Paris, la liste des annulations reste toujours beaucoup plus longue que celle des vols qui peuvent être opérés. Ainsi (suivant les renseignements donnés pour la plage horaire de 6 heures à 10h30) pouvaient décoller de Nice des avions pour Francfort, Vienne, deux Paris CDG, Bordeaux, Toulouse, Bastia. En revanche étaient annulés les départs pour Paris Orly, Lyon, Copenhague, Genève, Athènes, Munich, Helsinki, Zurich, New york Même "hécatombe" pour les arrivées avec des avions arrivant de Djerba, Nantes, Vienne ou Monastir qui ont pu faire la liaison et se poser à Nice, tandis qu'étaient annulées les arrivées de Londres, Orly, Copenhague .
Le point du matin, à l'aéroport, faisait état de 40% de vols annulés pour ce mardi. Mais, ce pourcentage risque, comme hier, de s'enfler tout au long de la journée. D'autant plus que, si l'étau semblait se desserrer sur le ciel azuréen, un nouveau nuage de cendres volcaniques, venant du même volcan islandais, se dirigeait vers la Grande-Bretagne. C'est ce que signalaient les services nationaux du trafic aérien (le NATS) chargé de gérer l'espace aérien britannique. British Airways, de son côté, a d'ailleurs décidé de ne pas faire voler ses avions encore aujourd'hui.
Pour l'économie azuréenne, les dégâts de cette éruption volcanique islandaise, sont pour l'instant concentrés sur l'aéroport international. Depuis les premières perturbations de trafic, jeudi 15 avril, avec le blocage des liaisons vers l'Europe du Nord, l'aéroport estimait hier avoir "perdu" environ 100.000 passagers soit 1% de son trafic annuel ! En terme de chiffre d'affaires, la perte est de l'ordre de 300 à 400.000 euros par jour (sur une moyenne de chiffre d'affaires, en temps normal, de 500.000 euros par jour).
Second secteur touché sur la Côte d'Azur : le tourisme de congrès avec des vagues d'annulation notamment pour les deux congrès médicaux en cours à Nice Acropolis. Pour l'instant, certes, les hôtels n'ont pas eu à trop souffrir de cette paralysie du transport aérien européen : les touristes bloqués sur place ont compensé ceux qui ne peuvent pas arriver ou qui ont annulé leur voyage. En revanche, si la situation se prolongeait, les touristes bloqués trouveront rapidement (on l'espère pour eux), le moyen de regagner leur domicile, tandis que ceux qui devaient arriver par avion resteront chez eux
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