Nice Côte d'Azur sur les sentiers de la "ville durable intelligente"

Posté mar 26/10/2010 - 09:18
Par admin

A travers l'élargissement de l'expérimentation de Cagnes-sur-mer sur la collecte de données environnementales (bruit, pollution, température, vent, etc.) transmises par des "candélabres communicants", Nice Côte d'Azur vise la création d'un observatoire de l'écologie urbaine pour une "ville durable". C'est le contexte du protocole de principe signé vendredi entre Stéphane Richard, DG de France Télécom Orange et Christian Estrosi, ministre de l'industrie et président de NCA.

Nice Côte d'Azur sur les sentiers de la "ville durable intelligente"

La signature du protocole de principe, Villa Masséna : de gauche à droite, Eric Ciotti, président du Conseil général, Stéphane Richard, Directeur général de France Télécom Orange, Christian Estrosi, ministre de l'Industrie et président de Nice Côte d'Azur, Bruno Janet, directeur des relations avec les collectivités locales de l'opérateur.

C'était au départ une petite expérimentation qui a démarré en 2007 à Cagnes-sur-mer, sur le bord de mer : une dizaine de capteurs, à partir d'une soixantaine de candélabres, transmettent des données environnementales sur le bruit, l'air et le climat, données mises à disposition sur le site internet de la ville. Mise en place avec Orange Labs de Sophia Antipolis, cette expérimentation a grandi en 2009. Nice Côte d'Azur, la communauté urbaine qui a pris alors la compétence de la voirie, a élargi le périmètre.

Une phase 3 sur 100 hectarres avec 300 capteurs

Elle l'a fait passer à 40 hectares, un périmètre incluant le boulevard Kennedy sur la largeur de l'hippodrome et 1,5 km de l'avenue de Nice entre hippodrome et Cros-de-Cagnes, soit une bonne partie du front de mer de la commune. Les capteurs ont été multipliés, ils se sont diversifiés (compteurs d'eau, sonomètres, stations météo, etc) et le nombre de candélabres "communicants" par réseau radio est monté. Ce qui a permis de tester en "grandeur nature", une architecture de télécommunications capable de superviser l'intégralité des capteurs existant sur une ville.

D'où le lancement d'une phase dite 3. Elle prévoit un nouvel élargissement du périmètre (de 40 il passera à cent hectares), des capteurs supplémentaires pour monter à 300 et la mise en place de nouveaux services comme la télé-relève de compteurs de gaz ou d'électricité, la disponibilité de places de stationnement, l'arrosage automatique, la surveillance de la pollution côtière ou de la pollution des sols et nappes phréatiques, la mesure de la houle, etc..

C'est le lancement de cette troisième phase (elle sera menée à partir du début 2011) qui a été officiellement acté vendredi à la Villa Masséna, avec la signature d'un protocole de principe sur la "ville durable intelligente". Une signature intervenue entre Christian Estrosi, ministre de l'industrie, président de Nice Côte d'Azur et Stéphane Richard, directeur général de France Télecom Orange, en présence d'Eric Ciotti, président du Conseil général et de Louis Nègre, sénateur maire de Cagnes-sur-mer.

Le concept de "ville durable intelligente"

Pour Christian Estrosi, il s'agit ainsi de créer un observatoire de l'écologie urbaine pour une "ville durable". A partir des matériels d’analyse et de détection, le projet expérimental vise principalement trois points :

  • une meilleure gestion de l’énergie, notamment de l’éclairage public, qui pourrait amener jusqu’à 40% d’économies en la matière ;
  • une meilleure gestion de la dépense et des flux d’alimentation en eau dans les bâtiments publics à partir des relais embarqués sur candélabres ;
  • une meilleure information environnementale, en particulier grâce à des capteurs de niveau de bruit ou de pollution.

"La ville sera plus intelligente, dans le sens où ses responsables pourront, au plus près et au plus vite, agir sur la maîtrise des consommations électriques et en eau. Elle sera plus durable car, avec ces dispositifs, nous maîtriserons mieux notre rapport aux éléments fondamentaux de la qualité de la vie : l’énergie, l’eau et l’air", notait ainsi le ministre de l'industrie. "Cette maîtrise sera renforcée par l’existence d’un observatoire de l’écologie urbaine, dont la mission sera la centralisation et l’analyse des données fournies par les capteurs. Il lui reviendra d’en établir l’historique, d’en dresser un tableau analytique et ainsi, de fournir aux décideurs les éléments pour organiser au mieux les fournitures d’énergie, pour gérer au mieux les flux d’alimentation et, à terme, la circulation et les transports".

Innovation numérique et développement durable

La venue de Stéphane Richard, fut également l'occasion de rappeler l'implication de Nice Côte d'Azur dans l'innovation numérique à travers des opérations comme "Nice sans contact" actuellement en cours. Labellisée "EcoCité" en novembre 2009, la communauté mettra aussi en pratique les principes du développement durable et d'innovation numérique au service de l'environnement dans la plaine du Var, tandis que, dans le cadre de la mise en place en juin 2010 du Grand emprunt national, l'Ecovallée prépare pour mars 2011 un projet de ville durable dans lequel l'usage des NTIC prendra une part significative notamment en terme de "monitoring urbain" et de réseaux et services intelligents.

Autant de projets qui viennent étoffer le contexte dans lequel a été signé ce protocole de principe "Ville durable intelligente".

Stéphane Richard, directeur général de France Telecom Orange : il a rappelé à cette occasion le déploiement de la fibre optique en cours sur Nice avec un objectif d'apporter la fibre à toute l'agglomération "dans un délais court". Le millième abonné de la fibre niçoise "orange" a d'ailleurs été fêté peu après la signature du protocole.

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