Donné comme favori à la suite du premier tour, Jean Hanot (UMP) ne retrouvera pas son siège au Conseil général. Au deuxième tour de l'élection cantonale partielle, hier, dans le VIIème canton de Nice, c'est la candidate socialiste, Dominique Boy-Mottard qui l'a emporté en recueillant 52,65% des suffrages dans un scrutin marqué par une forte abstention (plus de 66% d'abstention). Jean Hanot, 73 ans, s'est retrouvé plombé par un mauvais report des voix des candidats UDF (10,47% au premier tour) et MNR (2,38%) qui avaient appeler à voter en sa faveur. Selon les commentateurs, l'impopularité de la municipalité actuelle expliquerait cette victoire d'une candidate socialiste dans ce canton qui inclut notamment le riche quartier de Cimiez et fut le fief parlementaire de Jacques Médecin. Un canton qui n'était jamais passé à gauche depuis la seconde guerre mondiale. Si ce basculement ne changera pas la majorité à l'assemblée départementale, à mois de deux ans des municipales 2007, il a de quoi donner quelques sueurs froides à l'équipe municipale en place à Nice.
Rappelons que l'élection était rejouée à Nice VII, suite à l'annulation en avril dernier par le Conseil d'Etat du scrutin du 28 mars 2004. Jean Hanot (73 ans), adjoint du maire de Nice et délégué à la sécurité, avait alors battu Dominique Boy-Mottard de 19 voix. Le tribunal administratif de Nice qui avait été saisi avait relevé dans ses conclusions des différences significatives de signatures sur les listes d'émargement entre les deux tours, ainsi que des "chevauchements d'émargement entre les cases du premier et du second tour". Le Conseil d'Etat avait suivi ces conclusions et avait annulé le scutin.
L'éco de la Côte.