Nice : l’hommage sans interdit(s) de Jean-Claude Dreyfus à Raymond Devos

Jean-Claude Dreyfus dans son one man show en hommage à Raymond Devos (DR © Khris)

Du 21 au 25 novembre, Jean-Claude Dreyfus sera sur la scène du Théâtre National de Nice avec son spectacle D’hommages sans interdit(s) dans lequel il rend un vibrant hommage à Raymond Devos en reprenant une quinzaine de ses textes dont quelques uns inédits, retrouvés dans des cartons, qui ne font qu’enrichir ce voyage souvenir autour de cet artiste complet qui savait tout faire : mime, chant, danse, jonglage et surtout rire. Un humoriste qui six ans après sa mort est toujours célèbre pour son habilité à tordre la langue française, son goût pour les paradoxes cocasses, le non-sens et la quête de sens. Le spectacle mis en scène par Christophe Correia s’articule autour des quatre périodes charnières qui ont jalonné la carrière de Raymond Devos, de 1958 à 1991.

Jean-Claude Dreyfus, l’homme de la situation

A l’origine de ce spectacle dont il a eu l’idée en empruntant un texte de Raymond Devos « L’Artiste » lors d’une cérémonie des Molières,  Jean-Claude Dreyfus est incontestablement l’homme de la situation pour redonner corps aux mots de Devos et pas seulement parce qu’il a à peu près la même carrure que lui. Mais, outre son affection toute particulière pour le mythe Devos, il a, sous des dehors badins et hilarants, le coffre, le sens du rythme et la capacité à plonger dans le surréel devosien. Une belle mère, un poussin dans son gros ventre, la lune qui ne cesse de venir et de repartir, un pianiste primitif, un mille-feuille, Jésus est-il de retour... Jean-Claude Dreyfus rend visite à Raymond Devos. Son petit pied à terre dans l’imaginaire est le bistrot idéal où l’on disserte de tout et de rien. Surtout de rien. Les textes choisis dans l’œuvre monumentale de l’humoriste semblent couler tout doucement dans les veines du comédien. Avec sa subtile relecture des sketches, il laisse passer sa propre vision badine des choses, sans chercher à nous faire rire. Le rire est jubilatoire et discret, mais le plaisir est total.

D’hommages sans interdit(s). Théâtre National de Nice – Promenade des Arts – Nice. Du 21 au 25 novembre. Mercredi, vendredi et samedi à 21h. Jeudi à 20h. Dimanche à 15h30.