
La crypte archéologique qui dévoile les vestiges des fortifications niçoises (DR Ville de Nice)
Inauguration vendredi dernier à Nice de la crypte archéologique située sous le square Jacques Toja, à proximité de la place Garibaldi. Si l’on est très loin des intentions affichées au lancement du projet de créer une sorte de pyramide du Louvre, cette crypte permet tout de même de découvrir certains aspects méconnus de l’histoire de la ville de Nice, et notamment son rôle de capitale stratégique et militaire de son territoire. Les vestiges découverts à l’occasion des travaux du tramway ne datent pas de l’époque romaine mais du moyen âge, du 13ème siècle avec la construction de la porte Pairolière qui correspondait à l’entrée principale de la ville vers le Nord et les Etats de Savoie, jusqu’en 1706 lorsque Louis XIV ordonna la destruction des fortifications niçoises. Les fouilles ont notamment permis de dégager un bastion qui abritait les premiers canons, un pont qui franchissait le fossé (sous la place Garibaldi, ainsi qu’un aqueduc du 16ème siècle qui acheminait l’eau jusqu’au palais Ducal.
Des clins d’œil à l’histoire niçoise
Sur les quelques 2 000 m2 de la crypte, quelques clins d’oeils ont été faits à certains pans de l’histoire niçoise, notamment à l’une de ses plus célèbres héroïnes Catherine Ségurane qui repoussa l’envahisseur turc du haut de ces fortifications, mais était également une bugadière qui lavait le linge le long du Paillon. En s’ouvrant dès cette semaine au public, cette crypte archéologique offre un nouveau regard sur Nice et son histoire. Pour y accéder, il faut passer par le Centre du Patrimoine (75, quai des Etats-Unis) qui organise des visites commentées par groupes de 15 personnes maximum. Une nécessité compte tenu de la relative exiguïté des lieux.