Nice : l'AVARAP explore les "coulisses du recrutement"

Posté jeu 10/04/2008 - 15:25
Par admin

Nice : l'AVARAP explore les "coulisses du recrutement"

 

Comment réussir son recrutement et conclure ainsi une recherche d'emploi ? C'était la question au cœur du dernier "Samedi des compétences" de l'AVARAP, association de cadres pour le repositionnement professionnel, table-ronde qui s'est déroulée récemment à l'Ipag de Nice. Elle réunissait Laurent Manuel, consultant RH du groupe BPI Humblot-Grant Alexander et Yves Cabanis, ancien DRH ainsi que Karine et Marcos, deux cadres récemment embauchés, tout au long d'un débat animé par Jean Loup Glain, formateur coach et conseil en recrutement.

 

Devant une cinquantaine de cadres, les intervenants ont analysé -du point de vue du recruteur- l’ensemble du processus, depuis l’identification du besoin jusqu’au choix final en passant par le CV, la lettre de motivation et l’entretien. L’assemblée a particulièrement apprécié le "parler vrai" et la foule des questions posées témoignait d’un vif intérêt. L'occasion pour les membres de l'association d'une visite approfondie des "coulisses du recrutement" avec à la clé une meilleure connaissance du "terrain" et des enseignements à tirer pour réussir. Une manifestation qui s’accordait ainsi parfaitement avec la devise de l'Ipag, l’école de commerce partenaire de l’Avarap : "apprendre à réussir".

 

Marketez votre CV, mais restez vous-même

 

Pour l'AVARAP, le premier enseignement à retenir de cette matinée est l’importance du "marché caché". Environ 75% des postes sont pourvus sans passer ni par la presse, ni par Internet, selon Yves Cabanis tandis que Laurent Manuel estime que les relations professionnelles représentent 50% en France, et plus en PACA. D’où l’importance du réseau. Autre enseignement : les cadres ne doivent pas hésiter à envoyer des candidatures spontanées : "nous les lisons toutes" pour Laurent Manuel; "nous les lisons attentivement si elles arrivent au bon endroit au bon moment" pour Yves Cabanis. Dans les deux cas, elles viennent alimenter un vivier de candidatures avec une durée de vie de 3 mois à 1 an selon les cas. D’où le conseil unanime : n’hésitez pas à renouveler votre candidature.

 

Et la lettre de motivation? A l’heure d’Internet, faut-il encore en écrire ? Ouououi!!! Sans hésitation selon les professionnels du recrutement. Elle a une part très importante dans la décision de convoquer en entretien. Avec quand même quelques règles à suivre. "Evitez les formules creuses et toutes faites, montrez votre intérêt pour l’entreprise, renseignez-vous sur elle, montrez ce que vous allez lui apporter, parlez de votre projet de vie".

 

Autre conseil mis en avant : le CV qui accompagne la lettre de motivation doit, lui, être "marketé" : il est votre "argumentaire" de vente, il doit être construit en fonction des attentes de l’entreprise. Pour autant, il doit exprimer fidèlement qui vous êtes. Et ne pas mentir. Il peut être présenté par compétences, à condition que l’expérience professionnelle - toujours présentée de façon ante chronologique - soit clairement retracée. Et que les compétences soient étayées par des faits précis.

 

Quant à la tendance, importée des pays anglo-saxons, à ne pas mettre l’âge, l’état-civil, la photo, tous la rejettent : un recrutement, c’est avant tout une rencontre; elle ne peut se faire sans un minimum d’informations. Dernier point : mail d’envoi, lettre de motivation et CV doivent former un tout cohérent pour vous conduire à l’entretien.

 

Mettez-vous à la place du recruteur

 

L’entretien tant convoité arrive. Vous avez le trac ? C’est normal. Sachez que le recruteur l’a aussi : car il a encore moins que vous le droit de se tromper ! Bien entendu, l’entretien doit être préparé. Le cas de Marcos Lima, brésilien titulaire d’un doctorat en nouvelles technologies de l’information et multilingue, est significatif : "je voulais rentrer chez Amadeus, parce que c’est l’entreprise qui correspondait le mieux à ce que je voulais faire ici. J’ai cherché beaucoup d’informations sur Amadeus, j’ai cherché toutes les questions qu’on pouvait poser à un entretien. Après, j’ai appliqué la méthode des réalisations probantes de l’AVARAP, et en face de chaque question, j’ai mis les réalisations que j’avais faites." Résultat : Marcos a été recruté par Amadeus… sur un poste créé pour lui.

 

L’importance de la première impression est bien connue : "c’est un faisceau extraordinaire d’informations qu’on va chercher à vérifier au cours de l’entretien", indique Laurent Manuel. Attention aussi à son attitude en présence des assistantes, qui sont souvent consultées. Pour Yves Cabanis, le bon candidat doit être "sincère, avenant, attentif, à l’écoute, disponible et ne pas réciter". Laurent Manuel "aime bien quand le candidat est capable de reformuler avec ses mots le poste". Leur question préférée : "si vous étiez à ma place, est-ce que vous vous choisiriez ?" Une question qui donne au candidat l’opportunité de montrer ses qualités d’écoute, de synthèse et d’argumentation.

 

Pour conclure, l’important c’est de savoir se vendre … mais aussi savoir acheter : bien cibler les entreprises dans lesquelles on veut travailler, être clair sur ses motivations – ce qui permettra de les communiquer. Et être bien conscient, au moment de l’entretien, que candidat et recruteur sont sur un pied d’égalité. Car en être conscient permet la rencontre.

 

+d'infos

www.avarap06.org

Contact : Bénédicte Maugest – 06 82 08 23 99 ou 04 93 85 67 38 – benedicte.maugest@orange.fr

 

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