Nice-Matin au bord du redressement judiciaire : l'intersyndicale crie "au secours"!

Posté lun 20/01/2014 - 09:11
Par admin

L'intersyndicale redoute une mise en redressement judiciaire du groupe Nice-Matin dès cette semaine. Elle s'en explique : acte1, le départ de Bernard Tapie qui, ainsi, ne doit plus parer les défaillances de son associé; acte2, la cession de Corse-Matin qui serait intervenue en fin de semaine dernière; acte 3, la cessation de paiement avec le risque de faire payer la casse sociale… par le contribuable.

Nice-Matin au bord du redressement judiciaire : l'intersyndicale crie "au secours"!

Les mauvaises échéances semblent se rapprocher pour le quotidien régional Nice-Matin. Sur son blog, l'intersyndicale Nice-Matin Var Matin redoute une mise en redressement judiciaire du groupe dès cette semaine et sonne le tocsin. Dans un premier article, publié jeudi 16 janvier, l'intersyndicale lance un "au secours" face aux grandes manœuvres qui se sont déroulées durant la semaine dernière.

"On vous la fait courte", est-il expliqué. "Dans quelques jours, GHM risque d'être contraint de placer notre entreprise en redressement judiciaire avec ce que cela implique de drames sociaux - licenciements secs, sacrifice des plus jeunes -, donc de casse de l'entreprise. Si GHM choisit cette option, c'est qu'il n'a pas trouvé de partenaire pour assumer ses devoirs et que, même dos au mur, il refuse d'autofinancer ce qui lui incombe."

Quant aux manœuvres d'approche de la semaine dernière, l'intersyndicale la résume ainsi dans un second article publié vendredi.

" Acte 1, on fait disparaître l'associé gênant. C'était mercredi, à la barre du tribunal de commerce de Paris. Il y a tout juste 48 heures, cette haute juridiction a défait les liens qu'elle avait elle-même tissés, un an plus tôt, entre Hersant et Tapie". Du même coup, Bernard Tapie qui, dans le contrat initial se devait de parer les défaillances de son associé GHM, s'est désormais dégagé de toute obligation financière.

L'Acte 2, c'est la vente des "bijoux de famille" : Corse-Matin qui restait encore à 50/50 partagé entre GHM et Bernard Tapie. Selon l'intersyndicale l'affaire se serait faite vendredi 17 janvier et devrait en tout cas être réalisée avant la "cessation de paiement" du groupe Nice-Matin qui pourrait intervenir dès ce jeudi. "Le truc, c'est que maintenant qu'on a laissé filer l'actionnaire Tapie avec son chéquier, il faut bien trouver de quoi financer un redressement judiciaire. D'où la vente de la Corse. Un comble ? Nos bijoux de famille pour payer nos licenciements ?", commente l'intersyndicale.

Acte 3 : comme la vente de la Corse ne suffira pas à renflouer GHM, c'est l'Etat qui comblera, est-il toujours souligné dans le blog de l'intersyndicale. "Comme nos salaires de janvier, le coût des futurs licenciements auquel on n'échappera pas dans le cadre d'une procédure de redressement judiciaire, ce ne sera pas Hersant qui les paiera, mais un fonds publics, les AGS. C'est l'Etat qui les avancera pour lui, s'acquittant de la facture d'un privé pour mieux permettre à ce dernier de se sauver". Et les bureaux de l'intersyndicale, de conclure : "Laissera-t-on faire cela?! Où est l'Etat de droit? Où est le vrai capitalisme qui entreprend en prenant des risques?! AU SECOURS!!!!!!"

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