Nice-Matin : Bernard Tapie pourrait revenir dans l'arène

Posté mer 23/10/2013 - 06:26
Par admin

"L'horizon s'obscurcit de jour en jour pour le groupe Nice-Matin", estime Le Figaro qui s'est intéressé hier à ce que fait Bernard Tapie. Avec 25% des parts, il reste un actionnaire du groupe Nice-Matin, minoritaire certes, mais disposant encore (pour combien de temps) de ressources financières. Selon Le Figaro, il suivrait attentivement les manœuvres de son ex-allié pour se sortir de l'impasse. "Si la famille Hersant ne trouve pas d'investisseurs pour restructurer le quotidien régional, l'homme d'affaires serait prêt à y investir 20 millions. À condition d'en devenir propriétaire," écrit le quotidien.

Le bras de fer Hersant-Tapie se joue actuellement sur la séparation des parts entre les deux ex-associés. Le "débouclage" des participations croisées, commencé en juillet dernier, n'est toujours pas terminé en raison des difficultés que rencontre le groupe Hersant avec une situation de Nice-Matin qui continue de se dégrader et fait courir un risque de redressement judiciaire d'ici janvier.

Un conciliateur a été nommé en septembre. Il "doit appliquer l'accord de juillet et doit trouver d'ici au 15 novembre une solution au partage des titres de presse avec GHM", déclare Bernard Tapie. Et d'affirmer, toujours selon le Figaro, que suivant le projet d'accord de juillet, "la participation de Hersant dans la pépite Corse-Matin doit tomber dans son escarcelle".

Ce n'est pas tout. "Dénouer l'alliance suppose aussi que GHM rachète les 50 % que je détiens dans France Antilles, qui vaut dans sa totalité 10 à 15 millions d'euros. De plus, il doit me rembourser les avances sur comptes courants utilisées pour régler les problèmes de trésorerie"

Le débouclage de l'opération, pour lequel Bernard Tapie fixe une date butoir au 20 novembre, on le voit, risque de ne pas être simple et pourrait se faire dans la douleur comme l'homme d'affaires en laisse planer la menace.

Côté groupe Hersant, les négociations avec les syndicats de Nice-Matin ont été engagées dès lundi. Le temps presse. L'objectif est d'arriver d'ici le 30 novembre à un accord social collectif sur la restructuration du groupe. Une quinzaine de réunions ont été programmées. Rappelons que le plan de restructuration prévoit des économies de 14 M€ pour 2014, ce qui nécessiterait la suppression de 180 à 200 postes sur près de 700. Redoutable.

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