Nice-Matin de nouveau absent des kiosques aujourd'hui mercredi

Actualisé 10h20- De nouveau pas de Nice-Matin dans les kiosques aujourd'hui mercredi 7 avril. L'ensemble du personnel est en grève pour 24 heures et les éditions de Nice-Matin et de Var-Matin n'ont pas paru (seul Corse-Matin n'a pas été touché par ce mouvement). Comme lors du premier mouvement de grève, les sites Nicematin.com et Varmatin.com ne seront pas actualisés jusqu'à mercredi 15h30.

La grève a été votée hier lors d'une assemblée générale qui s'est tenue devant le siège social, route de Grenoble à Nice et qui a rassemblé environ 400 salariés du groupe, administratifs, journalistes et techniques confondus. Comme jeudi dernier, les salariés protestent contre le projet de vente du siège social par le Groupe Hersant Média, propriétaire du groupe Nice-Matin racheté en juillet 2007 à Lagardère. La contestation porte sur une vente des "murs" de Nice-Matin qui serait décidée essentiellement dans le but de renflouer les finances de GHM et se ferait au détriment du quotidien régional.

Hier matin, l'entrevue avec Dominique Bernard, le directeur général de GHM, a confirmé la divergence de vue et a débouché sur une bataille de chiffres. Pour la direction de GHM la crise économique aurait fait perdre quelque 17,5 M€ par rapport à ce qui était attendu du Groupe Nice-Matin et celui-ci se trouverait en danger. Et de citer le cas de l'Union de Reims, un autre titre de GHM dont le siège a été vendu. Pour les salariés de Nice-Matin, le quotidien n'est pas en danger. La crise est passée, la publicité reprend et les ventes se sont redressées. La cession du bâtiment du 240 route de Grenoble à Nice (estimée entre 25 et 40 M€) n'interviendrait en fait que pour faire patienter les banquiers de GHM et combler les passifs de la Comareg et de l'Union de Reims, autres filiales du Groupe Hersant Média.

Le bras de fer va donc se poursuivre. Ce matin, les salariés de Nice-Matin ont ouvert un site Web (www.sosnicematin.com) où ils expliquent leur refus de la vente du siège du journal et leur action. "On n'est pas des stockfishs ! Faut pas nous vendre à la découpe !" résument-ils dans un éditorial. Ce matin, un rassemblement a débuté à 9h30 sur la place Masséna avec distribution de tracts et pétition. Les salariés insistent sur le fait que ce "démantèlement" pourrait conduire, à terme, à la disparition pure et simple du quotidien des Azuréens, Varois et Corses... mettant ainsi en péril la démocratie locale. Une nouvelle assemblée générale est prévue ensuite aujourd'hui à 13h pour décider des suites à donner au mouvement.

Voir le site Web des salariés : www.sosnicematin.com

Lire sur Marsinfos.fr l'analyse et les commentaires de Pierre Boucaud : "Nice-Matin, pendant la (nouvelle ) grève, les (nouvelles) grandes maneuvres continuent"