Nice-Matin en grève n'a pas paru aujourd'hui

Posté ven 02/04/2010 - 08:15
Par admin

Actualisé à 9h47- Pas de Nice-Matin dans les kiosques aujourd'hui. Pas d'actualisation non plus du site internet Nicematin.fr jusqu'à 14 heures aujourd'hui. Les salariés du groupe (Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin) ont décidé une grève de 24 heures hier jeudi. Ce matin, vendredi 2 avril, ils ont appelé à un rassemblement à 10 heures, devant les grilles de la préfecture de Nice. Ce mouvement lancé à l'appel de l'intersyndicale (CGT, SNJ, CGC) a été voté à la quasi unanimité d'une assemblée générale réunissant 500 personnes. Tout le personnel du groupe entend ainsi protester contre un projet de vente du siège du quotidien, route de Grenoble à Nice. Pour les syndicats, ce projet est une menace de démantèlement de la société que GHM (Groupe Hersant Média) a rachetée au groupe Lagardère lors de l'été 2007. Dans les couloirs du journal, on note que, si la direction a démenti vaguement ce projet de vente, elle n'en est pas moins restée très floue sur le sujet.

 

La question a d'ailleurs été portée au niveau politique par les élus de la gauche communiste, historiquement très proches du syndicat du livre. Dans un communiqué Robert Injey, conseiller municipal de Nice et président du groupe communistes et républicains, ainsi que Jacques Victor, conseiller général de Nice ont apporté leur soutien aux grévistes. Voici le texte de ce communiqué.

 

"Depuis quelques jours il se confirme ce qui, jusqu'à présent, n’était qu’une simple rumeur, à savoir la volonté du groupe G.H.M de vendre le siège social de Nice-Matin, route de Grenoble", écrivent-ils. "Cette décision, si elle devait aboutir, impliquerait purement et simplement la disparition de l’unité de production du département, de la région et sans nul doute du pays, synonyme de disparitions d'emplois."

 

"Pourtant, les résultats de la société, les efforts engagés par les salariés coopérateurs de la SAPO Nice-Matin et la poursuite du plan de modernisation de cet outil industriel démontrent que la décision du groupe GHM ne repose sur aucune logique de développement ni sur des impératifs économiques, mais répond strictement à des exigences financières.

 

Nous avions déjà alerté, en juillet 2007, lors de la transaction entre le groupe Lagardère Active Médias et G.M.H. des dangers de cette logique « au-delà de la lutte légitime pour la sauvegarde des emplois, c’est toute la question de la préservation de l’indépendance de la presse envers le pouvoir financier et du respect du pluralisme qui s’illustre dans ce conflit. » Nous dénoncions déjà le mépris affiché par ces groupes envers le devenir, non seulement des salariés mais aussi des journaux. Nous en avons hélas la confirmation aujourd’hui, tant par les motions de défiance votées par la rédaction, que par le mouvement de grève annoncé.

 

Les élu-e-s communistes de Nice et du département des Alpes-Maritimes soutiennent la grève des salariés de Nice-Matin, à l’appel de l’intersyndicale, demain 2 avril, qui exigent de M. Hersant la préservation de l'outil industriel et de M. Estrosi, Maire de Nice et Ministre de l'industrie, l’intervention auprès de la direction du groupe pour la recherche de solutions qui sauvegardent l’outil industriel et prennent en compte les efforts considérables réalisés par les salariés d’une entreprise où chacun s’est mobilisé avec détermination depuis deux ans pour redresser la barre", concluent-ils.

 

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