Nice-Matin : la menace du plan social se précise

Posté lun 07/10/2013 - 18:37
Par admin

La direction du groupe Nice-Matin a confirmé ce matin devant le comité d'entreprise sa volonté d'économiser 14 M€ dans le prochain exercice, ce qui, selon les syndicats, reviendrait à supprimer 183 postes. Autres mauvaises nouvelles : les négociations pour le plan social devraient s'engager très rapidement tandis que la cession de Corse-Matin à Bernard Tapie, si elle n'est pas encore décidée, serait en négociation.

Pas de miracle! Il n'y a pas eu de bonnes surprises aujourd'hui pour les salariés de Nice-Matin. Les mauvaises nouvelles déjà envisagées se sont confirmées et précisées ce matin à l'occasion de la réunion que la direction du groupe avait programmée avec le comité d'entreprise. Si les contours du plan social n'ont pas été dessinés (ils le seront lors d'une réunion extraordinaire du Comité d'Entreprise lundi prochain, le 14 octobre), il a été annoncé la volonté d'économiser 14 millions d'euros sur le prochain exercice.

Ce qui, selon les syndicats, reviendrait à supprimer de 180 à 200 postes sur Nice-Matin, Var-Matin et ses filiales Publinice (société chargée de la distribution et du portage du quotidien sur trois départements) et Eurosud. Plus de 180 suppressions de postes (dont une quarantaine de postes de journalistes sur 230) qui porteraient sur un peu plus de 1.000 emplois. En contrepartie, un programme d'investissement de l'ordre de 7,5 M€ serait réalisé dans les machines, rotatives et les matériels informatiques.

Pire. Quelques mauvaises surprises supplémentaires se sont rajoutées. D'abord la rapidité avec laquelle le plan social devrait être mis en œuvre. La direction veut aller vite, disant que des partenaires étaient prêts à investir dès que la masse salariale aurait été allégée. Des partenaires dont, pour l'instant, on ne connait ni les noms, ni les intentions, ni les conditions dans lesquelles ils allaient s'insérer. Ainsi, si les départs volontaires seront bien sûr privilégiés, les négociations pour le plan social pourraient s'ouvrir dès le début de la semaine prochaine. Autre mauvaise surprise qui n'a été connue qu'en fin de semaine dernière : l'éventualité de la cession de Corse-Matin, quotidien dont GHM détient 50% des parts à égalité avec Bernard Tapie et qui, lui, continue d'être bénéficiaire.

Les syndicats souhaitaient avoir l'assurance que cette cession, qui couperait la branche rentable, ne se fasse pas. Ils ont dû se contenter de s'entendre dire que rien n'était encore fait et que les négociations étaient en cours avec Bernard Tapie qui n'en garderait pas moins ses 25% du groupe Nice-Matin. Pour Nice-Matin, l'affaire serait d'autant moins bien engagée qu'il semblerait que les syndicats corses verraient d'un mauvais œil le maintien dans le groupe Hersant et seraient prêts à appuyer une reprise par Bernard Tapie. En cas de conflit social cela signifierait qu'ils ne viendraient pas se ranger du côté des salariés du groupe Nice-Matin. Des salariés qui ne s'attendaient pas à ce que les événements se précipitent aussi vite, et qui, au sortir de la réunion de l'intersyndicale de l'après-midi, restaient sous le choc.

 

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