Nice-Matin : neuf dossiers d'investisseurs déjà reçus

Posté ven 18/03/2016 - 15:34
Par admin

Qui entrera au capital Nice-Matin ? La question continue d'agiter les milieux professionnels de la presse. Elle avait commencé à se poser en janvier avec l'ouverture d'une data room destinée à mettre tous les documents d'une ouverture de capital à la disposition des investisseurs intéressés. Elle se pose avec encore plus d'insistance aujourd'hui alors qu'il était question d'un choix du Conseil de surveillance avant la fin du printemps. Une conclusion qui reste toujours très proche mais qui a été repoussée.

Ainsi la date limite pour le dépôt de dossiers de candidatures a été reportée au 30 mars. A l'heure actuelle, aucun choix n'a évidemment encore été fait. Mais déjà quelques noms circulent dans les milieux de la presse quant aux dossiers qui seraient les plus solides et susceptibles d'emporter la préférence des 450 salariés-actionnaires de la SCIC, la Société coopérative d'intérêt collectif qui a repris le titre au Groupe Hersant Media en novembre 2014. Jusqu'à présent, neuf dossiers de candidatures ont été reçus et deux noms ont plus particulièrement été repris : la société Nethys et Iskandar Safa.

Nethys, société belge spécialisée dans l’énergie qui publie L’Avenir en Wallonie, a déjà un pied dans la presse quotidienne en PACA. Elle a acquis à Bernard Tapie 11 % du capital de La Provence en octobre 2015 et compte monter prochainement à 49%. Elle serait intéressée par reconstituer l'arc méditerranéen qu'avait ouvert Lagardère et qu'avait repris Hersant Media avec un triptyque La Provence, Corse-Matin et Nice-Matin. Un projet qui aurait du sens.

Le milliardaire chrétien maronite Iskandar Safa, solidement implanté à Mandelieu (il est propriétaire de l'immense domaine de Barbossi) avait déjà été candidat plusieurs fois à la reprise du groupe de presse régional avec deux associés, Etienne Mougeotte et Charles Villeneuve (ce dernier est le frère du maire de Mandelieu). Dans un nouveau contexte, son offre apparaitrait cette fois plus convaincante.

Il reste cependant encore quelques jours jusqu'à fin mars et, d'ici là, d'autres candidats peuvent encore surgir pour un groupe de presse qui, en 2015, a recommencé à faire des bénéfices, mais traine encore quelques millions d'euros de prêts et dettes sociales à rembourser. D'où l'appel à de nouveaux investisseurs qui seraient minoritaires dans un premier temps mais pourraient avoir vocation à devenir majoritaires.

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