Nice-Matin : "vendez-nous très vite!" implore le SNJ

Posté ven 12/07/2013 - 08:58
Par admin

Si pour l'instant, les parts que possède Bernard Tapie dans le Groupe Hersant Média, ne font pas partie des biens dont la saisie a été décidée par la justice dans le cadre de l'affaire de l'arbitrage (il est cependant demandé au parquet d'inclure ces parts dans la saisie préventive), les syndicats SNJ Autonome, CGC et SNJ-CGT du groupe Nice-Matin ont dénoncé la situation dans laquelle a été précipité le quotidien régional. Outre un communiqué envoyé aux deux juges chargés du dossier et un tract qui a circulé mercredi soir, le SNJ (Syndicat National des Journalistes) de Nice-Matin a résumé la position des salariés du quotidien dans son blog sous le titre très évocateur : "MM. les juges, vous venez de saisir 1 200 familles !"

"Une entreprise n'est pas un gadget de luxe. Une société de presse n'est ni un jet privé, ni un yacht. Encore moins une villa cossue à Saint-Tropez que l'on pourrait saisir sans hypothéquer l'avenir des 1 200 familles qui en tirent revenus", explique le SNJ. " Saisissez tous les biens personnels que vous voudrez," dit-il aux juges. "Mais, par pitié, n'hypothéquez pas l'avenir de ces deux entreprises en prenant des mesures conservatoires qui n'ont qu'un intérêt médiatique!". Et d'ajouter en passant qu'il pourrait être bon de regarder également sur cet autre arbitrage "qui a permis à notre coactionnaire, Philippe Hersant, d'effacer d'un coup de baguette magique 170 millions d'euros de dettes. Intéressez-vous donc au montage qui a permis au tandem Tapie-Hersant de racheter à prix cassé Nice-Matin et La Provence..."

"Saisir les parts de Bernard Tapie dans GHM c'est condamner l'ensemble de ce groupe de presse à un immobilisme financier qui va conduire nos titres, en pleine mutation, tout droit à la liquidation judiciaire", précise-t-il, demandant de laisser aux actionnaires l'opportunité de vendre. Une vente que le SNJ appelle d'ailleurs de ses vœux. "Oui, nous vendre ! M. Tapie vous voilà empêché judiciairement. M. Hersant vous êtes également visé par une enquête préliminaire et, depuis belle lurette déjà, en incapacité financière. Or, nos titres ont aujourd'hui un besoin urgent d'investir pour ne pas sombrer. Alors MM. nos coactionnaires prenez vos responsabilités : à moins que vous soyez, contre toute attente, en mesure d'investir 25 millions d'euros de « cash » dans Nice-Matin et autant dans La Provence, vendez-nous très vite !"

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