Nice Méridia : une technopole en pleine ville qui profite de la vie urbaine
Opération prioritaire de l’Eco Vallée, Nice Méridia à vocation à s’étendre sur 200 hectares avec un 1er secteur opérationnel sur 26 ha. Lors du MIPIM qui vient de se dérouler à Cannes, Christian Estrosi a dévoilé le nom du lauréat du concours de maîtrise d’œuvre urbaine pour l’aménagement de ce quartier. Il s’agit de l’architecte Christian Devillers qui nous fait partager sa vision de ce site aujourd’hui déqualifié, mais appelé à devenir un lieu de grande intensité urbaine.
Christian Devillers, quelles sont les lignes directrices de votre projet ? Vous voulez faire une technopole urbaine ?
J’interviens ici comme le concepteur d’un quartier qui est plus qu’un éco quartier, mais qui est déjà le centre de l’éco cité avec une première tranche de 26 hectares. Le concept de technopole urbaine, c’est d’amener la recherche et les activités de pointe au cœur de la ville au lieu de les mettre à la campagne comme cela a été fait autrefois avec Sophia Antipolis. Une technopole qui profite pleinement de la vie urbaine.
Une technopole qui serait traversée par des corridors écologiques ?
Le projet est profondément inscrit dans le territoire avec une géographie très forte. Tout le monde connaît la plaine du Var avec son fleuve colérique qui est aujourd’hui endigué. L’eau descend des montagnes et il existe une nappe souterraine très importante et même un canal que l’on va récupérer pour irriguer notre quartier avec des petits canaux d’eau qui rafraîchiront en été. Nous créerons aussi des corridors écologiques qui seront des grands parcs qui traverseront le quartier d’Est en Ouest avec une largeur suffisante pour être des vecteurs de biodiversité.
Ce quartier n’a pas peur de la densité, mais le béton sera au service de l’environnement ?
Cette technopole dense est profondément inscrite dans la nature et disposera d’espaces naturels importants comme contrepartie de la densité. La densité est nécessaire pour créer de la vie urbaine et lutter contre l’étalement urbain ou le gaspillage de la campagne. Il faut donc construire relativement dense avec beaucoup d’activités diverses, mais en restant en rapport avec la nature.
Le quartier est déjà encadré par deux grands axes de circulation et vous souhaitez aussi créer des rues apaisées ?
Les rues entre ces grands axes que sont la Route de Grenoble et le Boulevard Slama, seront des rues soit à 30 km/h soit même des zones de rencontres où les voitures peuvent aller, mais pas stationner. Ceux seront donc essentiellement des zones piétonnes avec une évolution des mobilités vers les modes doux, dans la mesure où on est dans une très grande proximité avec les commerces, le tramway et les équipements du quartier. Tout sera à moins de 5 minutes à pied.
Nice Méridia sera également marquée par une grande mixité fonctionnelle ?
Oui, il y aura bien sûr du logement, du commerce aussi bien de proximité que du grand commerce notamment le long de la Route de Grenoble où les concessionnaires automobiles resteront là, mais avec leur show-room réinstallés au rez-de-chaussée d’immeubles. La mixité, ce sera aussi l’Université et des activités de pointe puisqu’on est dans une technopole où pourront se rencontrer des chercheurs, des universitaires et des industriels. On espère avoir là tous les ingrédients d’une ville attractive qui permette le développement économique et scientifique.
