Nice : polémique autour de la première "Journée commémorative du 19 mars"

Posté lun 18/03/2013 - 16:22
Par admin

La journée du 19 mars, baptisée "Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc", est loin de faire le consensus dans les Alpes-Maritimes. Fin février ainsi, Christian Estrosi, député-maire de Nice, président de la Métropole Nice Côte d’Azur et nombre d’associations de Rapatriés et du monde Combattant avaient annoncé qu'ils s’étaient associés dans leur refus de voir pavoiser les bâtiments publics de la Ville de Nice le 19 mars prochain. Pour eux "le choix de cette date constitue pour le monde Combattant et les Rapatriés un déni de vérité. En effet, la signature des Accords d’Evian, respectés unilatéralement par la France, marqua le début d’enlèvements et du massacre de milliers de civils européens et de Harkis", rappelaient-ils dans un communiqué.

Même refus du choix de cette date pour Eric Ciotti. Le député et président du Conseil général, annonce dans un communiqué publié aujourd'hui lundi 18 mars qu'il ne participera pas à cette journée de commémoration, que le Conseil général des Alpes-Maritimes n’y enverra aucun représentant et il demande au Gouvernement de revenir sur sa décision. Très remonté, Eric Ciotti juge que "le choix de la date du 19 mars par l’actuel Gouvernement comme journée de commémoration de la fin de la Guerre d’Algérie constitue une faute morale et une insulte faite à la mémoire de toutes celles et tous ceux qui ont disparu et trouvé la mort dans les mois qui suivirent la signature des Accords d’Évian".

"Je déplore vivement que le gouvernement et le Chef de l’État n’aient pas respecté les souhaits exprimés par les associations de rapatriés, de harkis et d’anciens combattants qui demandaient, à une immense majorité, que cette date ne soit pas retenue comme journée commémorative", ajoute-t-il. Par ce choix, non consensuel et sujet à polémique, le Gouvernement porte gravement atteinte à la mémoire et au souvenir de tous les Français, de Métropole et d’Outre-Mer, qui ont donné de leur sang et de leur vie en Algérie.

"Je rappelle que deux journées honorent déjà la mémoire de l’ensemble des victimes de la guerre d’Algérie. Le 11 novembre, qui commémore la mémoire de toutes les personnes qui ont combattu pour la France, et le 5 décembre qui associe les rapatriés d’Afrique du Nord, les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d’exactions commis durant la guerre d’Algérie et après le 19 mars 1962".

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