Nice : polémique autour des TER saccagés

Posté lun 08/03/2010 - 11:40
Par admin

Un nouvel acte de vandalisme a visé vendredi les TER. Après les sept trains saccagés en gare de Nice dans la nuit du 23 au 24 janvier dernier, c'est un TER parti de Saint-Raphaël le 5 mars et arrivé à Nice à 19 heures qui a été la cible des vandales. Une trentaine de vitres ont été cassées tout au long du parcours de ce train qui circulait pourtant à vide. Le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy a réagi immédiatement. Le soir même en condamnant ces actes qu'il a jugé inqualifiables. Le lendemain samedi en demandant à la SNCF d'installer des caméras de surveillance dans les gares de son département et les trains qui y circulent, cibles d'actes de vandalisme. Ainsi, dans une lettre adressée à Guillaume Pépy, Président de la Sncf, et à Michel Vauzelle, Président du Conseil régional, le préfet demande que les services de l’Etat, de la SNCF et du Conseil régional, se rapprochent dans les meilleurs délais afin d’envisager ces installations.

 

C'est pourtant à partir d'un rebondissement, jeudi, de la première affaire de vandalisme (celle qui avait touché 7 trains en gare de Nice pour un préjudice de l'ordre de 500.000 euros) que la polémique s'est installée. Un jeune homme d'une vingtaine d'années, suspecté d'avoir participé aux dégradations avait été appréhendé. Mis en examen pour "dégradations en réunion" il avait été laissé en liberté sous contrôle judiciaire avant son procès. A l'approche des Régionales, le quotidien Metro rapporte que cet épisode a suscité une passe d'armes entre Eric Ciotti, le président du Conseil général, et le procureur de la République Eric de Montgolfier.

 

"Je ne peux qu'exprimer ma stupéfaction et ma colère devant la non-incarcération de l'auteur présumé du saccage" a dénoncé immédiatement Eric Ciotti, qui était dernièrement rapporteur de la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) à l’Assemblée nationale", écrit ainsi Metro. Avec une réponse d"Eric de Montgolfier. "Je doute que l'on puisse accorder plus d'intérêt aux objets, des trains d'une part, qu'à des personnes, la victime d'un viol d'autre part", rétorquait le procureur de la République rappelant que "la liberté est le principe et la détention provisoire l'exception". Et de conclure : "le mieux, pour tous, est de respecter nos lois, même s'il est des périodes où la recherche des électeurs offre la tentation de s'en écarter".

 

Dans cette réaction, l'allusion aux quatre policiers présumés violeurs qui ont été placés sous contrôle judiciaire et suspendus en fin de semaine dernière, n'a pas échappée au syndicat Alliance Police Nationale. Ce dernier a réagi dans Nice-Matin d'aujourd'hui déplorant ces propos concernant l'affaire de viol présumé...

 

Lire sur Metrofrance.com : "Un train de polémiques"

 

 

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