Nice : SLE équipe en ordinateurs de bord les 3.500 bus de la RATP

Le boîtier, de la taille d'un autoradio, renferme un système de localisation automatique par GPS qui permet d'informer en temps réel les passagers du bus et ceux qui attendent aux arrêts. Avec ce système, Wilfrid Rouger, DG (photo Une), compte attaquer le marché mondial.

Des millions de Français utilisent une technologie niçoise, sans le savoir. En effet, dans les transports de la capitale s'installe actuellement un système d’information aux voyageurs créé par SLE. Il s'agit d'une entreprise basée à Nice et spécialisée dans l'électronique embarquée qui a remporté en 2003 l’appel d’offre parisien de la RATP et vient d’effectuer les premières livraisons aux dates prévues par le contrat.SLE met ainsi en place une nouvelle génération d’ordinateurs de bord qui doit équiper les 3.500 bus parisiens du réseau. Extérieurement, le boîtier est de la taille d’un autoradio. A l'intérieur, il renferme un système de localisation automatique du bus par GPS. Il permet d’avertir les passagers du bus par annonce sonore et visuelle que l’arrêt approche, et au même moment, d’indiquer sur chaque arrêt de bus le temps d’attente. Ce système a été retenu par la RATP car il répond aux trois critères essentiels des transports publics : il fournit une information en temps réel; il renforce la sécurité des passagers et conducteurs; il facilite l’exploitation du réseau.Dans le même domaine, SLE a également développé un système d’annonces sonores transportable, pour les malvoyants : une boîte en plastique qui tient dans la poche, et peut indiquer à haute voix que le bus de la ligne désirée arrive. Par ce biais des transports publics, SLE qui a déjà équipé d'autres villes en France et en Grande Bretagne, compte bien s'affirmer comme un ambassadeur des technologies niçoises. "Des villes de renommée internationale nous ont fait confiance : Paris, Marseille, Cannes, Londres et tout récemment St Denis de La Réunion, précise Wilfrid Rouger, directeur général qui espère bien élargir encore beaucoup ce cercle.Pour se maintenir à la pointe de la technologie, SLE, qui réalise avec soixante employés un chiffre d’affaires de 8M€ en 2003, investit beaucoup en R&D. La moitié de son effectif est affecté ainsi à la recherche et développement. La société bénéficie également du savoir-faire high tech local : elle choisit ses prestataires dans le tissu économique azuréen, comme Studiel, pour son savoir-faire en ingénierie électronique, ou comme son légendaire partenaire niçois, Jean Graniou Infrastructure et Transports.