Nice : un Monet, un Sisley et deux Bruegel volés au musée Chéret

Posté lun 06/08/2007 - 13:45
Par admin

Nice : un Monet, un Sisley et deux Bruegel volés au musée Chéret

Quatre à cinq hommes cagoulés et armés ont braqué le personnel du musée Chéret, le Musée des Beaux-Arts de Nice, hier dimanche vers 13 heures, et sont repartis avec quatre tableaux d'une "valeur inestimable" :

  • Une huile sur toile de Claude Monet (1840-1926) "Falaises près de Dieppe" de 1897 (65cmx87cm),
  • Une huile sur toile d'Alfred Sisley (1839-1899), "Allée de peupliers de Moret", de 65cmx81cm, peinte en 1890.
  • Les deux autres toiles signées Jan Bruegel dit "de Velours" sont "Allégorie de l'eau" et "Allégorie de la terre".

 

Le Monet et le Sisley avaient déjà fait l'objet d'un vol en 1998

 

Comme l'a précisé en fin d'après-midi dans un communiqué Christine Albanel, ministre de la Culture, qui exprimait son indignation, les deux Bruegel appartiennent à la ville de Nice, tandis que le Sisley et le Monet proviennent du musée d'Orsay et se trouvaient en dépôt. Ces deux dernières toiles prestigieuses avaient déjà fait l'objet d'un vol au même musée Chéret en septembre 1998. Jean Fornéris, conservateur de l'époque, avait alors assuré la mise en scène du vol des deux tableaux par des complices. Il avait été condamné pour cela en juin 2002 à cinq ans de prison dont 18 mois ferme par la cour d'assises des Alpes-maritimes. Ses deux complices, Didier Vorelli et Luc Alhambra avaient été condamnés quant à eux respectivement à 5 ans ferme et à 5 ans dont 4 avec sursis.

 

Les deux oeuvres avaient été retrouvées intactes une semaine après leur vol dans un bateau en réparation dans le port de Saint-Laurent-du-Var. Si l'on remonte plus loin, "L'Allée de peupliers de Moret" avait lui-même déjà été volé en 1978. Il avait alors été prêté par Nice pour une exposition à Marseille, et avait pu être retrouvé quelques jours plus tard dans les égouts marseillais.

 

Les malfaiteurs savaient ce qu'ils cherchaient

 

Hier, ce sont quatre hommes, avec vraisemblablement un complice resté à l'extérieur, qui ont braqué le personnel du musée et l'ont obligé de se coucher à terre. Cinq à six visiteurs se trouvaient également à l'intérieur du musée Chéret (33, avenue des Baumettes, dans le centre-ville de Nice). Sachant ce qu'il venait chercher, le commando armé s'est ensuite réparti entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Les toiles ont été décrochées, enlevées de leur cadre et mises dans des sacs. Les malfaiteurs sont repartis sans qu'à ce stade de l'enquête on sache exactement par quel moyen.

 

Dès l'alerte donnée, la police s’est rendue sur les lieux et a ordonné la fermeture du musée tandis qu'une équipe de la police scientifique procédait aux premiers relevés et que des enquêteurs recueillait les témoignages des membres du personnel et des quatre ou cinq visiteurs présents. Ces œuvres, très connues, étant pour cette raison pratiquement invendables sur le marché de l'art, les enquêteurs privilégient la piste d'une commande.

 

 

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