La start-up sophipolitaine, côtée au Nouveau Marché, a publié ses résultats financiers 2001. Des chiffres que Michele Garufi, le Pdg, a remis dans le contexte d'une société pharmaceutique en pleine phase de Recherche et Développement.
En 2001, NicOx S.A., aura dépensé 15,7 millions d'euros, aura réalisé 0 euro de chiffre d'affaires (5,6 millions d'euros en 2000) et aura perdu 11,5 millions d'euros (€ 3 millions de pertes en 2000) : c'est ce qui ressort des résultats financiers de l'exercice 2001 que la start-up sophipolitaine, inscrite au Nouveau Marché, a publié vendredi 22 février. Des résultats qui, présentés froidement sans commentaires, auraient de quoi faire évidemment frémir. Il faut cependant tenir compte que NicOx est une société pharmaceutique et que, dans ce secteur, il faut investir pendant longtemps avant de recueillir les premiers fruits. La présentation des comptes a donc été assortie d'explications (on retrouvera les résultats financiers complets assortis de tous les commentaires, en anglais seulement, sur le site de NicOx).
12,3 millions d'euros en R & D. Le premier poste de dépenses aura été celui d'un investissement continu en recherche et développement : 12,3 millions d'euros (7,8 millions en 2000). Toutefois, au 31 décembre 2001, NicOx disposait d’une trésorerie de 69,2 millions d'euros, en augmentation significative par rapport au 31 décembre 2000 (26,5 millions €), principalement grâce au succès de son deuxième appel au marché effectué en mai 2001. Quant à la baisse du chiffre d'affaires d'une année sur l'autre, elle figurait dans le tableau de marche de l'entreprise : en 2001, NicOx ne devait percevoir aucun paiement échelonné lié à la réalisation d'objectifs de développement dans le cadre de l'accord signé avec AstraZeneca. Le creusement des pertes en 2001 s'explique ainsi par la progression des dépenses opérationnelles et par l'absence de chiffre d'affaires
Objectif : devenir une société pharmaceutique à part entière. "2001 a été une année de croissance importante pour NicOx, a déclaré Michele Garufi, le Pdg. "Nous avons progressé dans tous les domaines. Nous avons réalisé la plus grosse levée de fonds en Europe, via une offre secondaire, dans le secteur des biotechnologies malgré des conditions de marché difficiles. Deux de nos composés sont entrés en phase II et nous avons déposé 140 nouvelles demandes de brevets. Un nouveau centre de recherche en Italie et un bureau à Princeton, New Jersey, Etats-Unis, ont été ouverts, renforçant ainsi l’infrastructure de notre société et nous préparant à la poursuite de notre croissance. Au cours de l’année écoulée, nous avons mis en place les moyens financiers et structurels qui permettront d’accélérer en 2002 les programmes de développement clinique de nos produits et de nous rapprocher de notre objectif : devenir une société pharmaceutique à part entière."
La plus grosse augmentation de capital du marché européen des biotechs. Les événements clés de l’année 2001 ont aussi été rappelés : la réussite de la levée de fonds (55,3 millions d'euros) qui a représenté la plus grande augmentation de capital du marché européen des biotechs pour l'année 2001; l'entrée de deux nouveaux membres au conseil d'administration (Frank Baldino et Vaughn Kailian); l'ouverture d'un nouveau centre de recherche au nord de Milan; l'ouverture du bureau américain; l'augmentation du portefeuille de brevets; le renforcement de l'équipe (de 33 personnes en 2000, la société est passé à 45 personnes fin 2001) et l'avancement des programmes de recherche et développement. De quoi expliquer les résultats financiers 2001 et les sommes dépensées. Autant de chiffres qui illustrent le formidable pari engagé par l'entreprise NicOx...