La biotech sophipolitaine NicOx continue de souffrir dans une bourse en délire depuis un mois. Ainsi, de glissade en glissade, l'action se rapproche du prix "polémique" que lui avait attribué début août Goldman Sachs : l'action NicOx cotait ainsi ce matin 4,48 euros soit plus près des 3,2 euros d'objectif de cours que lui avait assigné le broker américain que des 9 euros du prix moyen de cet été. Autre élément intervenu depuis, outre la crise financière mondiale : la publication la semaine dernière des résultats financiers des trois premiers trimestres 2008.
Quelques chiffres clés. D'abord un chiffre d'affaires en net baisse par rapport à 2007 avec 2,9 M sur neuf mois (contre 18,4 millions d'euros sur les neuf mois 2007 mais NicOx avait alors reçu des paiements de l'ordre de 10 M de la part de Merck et de 1 M de Pfizer). Ensuite des charges opérationnelles qui ont pratiquement doublé : à 60,4 M pour les trois premiers trimestres de 2008 contre 39 M l'année dernière. Des charges dont une bonne moitié ressort de la R&D liée au développement du naproxcinod, la molécule phare de la biotech pour le traitement de l'arthrose. Autre élément : une perte nette qui s'inscrit à 49,7 M (contre 13,7 M pour la même période l'année dernière).
NicOx, qui depuis sa création a levé plusieurs centaine de millions d'euros (dont une dernière augmentation de capital de 130 M en janvier 2007), n'en garde pas moins une trésorerie bien garnie : avec les équivalents de trésorerie elle se montait à 124,8 M au 30 septembre 2008. Certes, elle a nettement baisse depuis le début de l'année (172,8 M au 31 décembre 2007), maisNicOx a encore de quoi tenir sur le long chemin qui mène à une première autorisation de mise sur le marché.
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L'éco de la Côte.