Nokia victime de son arrogance ? (Libération)

Faute d'avoir su rester innovant, le n°1 mondial se voit rattrapé par ses concurrents, estime Libération devant la chute des ventes de Nokia (-2% au premiers trimestre 2004) et la baisse de sa part de marché dans son fief d'Europe occidentale (de 53% à 41% en douze mois). En France même, Nokia vient de se faire coiffer au poteau par Sagem, société française qu'on croyait enterrée dans le domaine du mobile."Ils ont été les premiers à comprendre l'importance du design, de la forme, du toucher, quand tout le monde se concentrait sur la technologie, reconnaît un concurrent. C'est pourquoi ils ont été si forts dans les précédentes générations d'appareils. Mais ils n'ont pas vu venir la nouvelle vague autour de la photo, du MMS (messages vidéo, ndlr) et des écrans couleur, est-il noté dans le quotidien qui donne une cause à ce manque d'anticipation : l'arrogance ("Nokia sonné par trop d'arrogance").Et de cibler le manque de flexibilité par rapport aux demandes des consommateurs avec une absence de modèles clamshell (qui s'ouvrent comme un coquillage et qui représentent aujourd'hui 28% du marché), des prix élevés, le refus d'accéder aux demandes des opérateurs de design adaptés pour leurs packs. Il ne faudrait pourtant pas enterrer trop vite le géant finlandais. "Les positions bougent très vite, Nokia est toujours un poids lourd et c'est une entreprise extrêmement réactive", remarque un analyste cité par Libération.