Nortel dans les Yvelines, Total en Moselle : chaude journée pour Christian Estrosi

Un été "chaud" pour Christian Estrosi, qui entame ses fonctions de ministre de l'Industrie dans une période pour le moins pleine de turbulences. Dans cet été brûlant, la journée d'hier restera comme particulièrement chaude. Ainsi, le député maire de Nice se trouvait dans l'après-midi sur le site de Nortel à Châteaufort, dans les Yvelines, près de Paris. Les employés de Nortel France SA, filiale française de l'équipementier en communication canadien et centre de recherches sur les technologies sans fil, sont en grève totale depuis le 7 juillet. Dans la matinée d'hier, mercredi, ils avaient menacé de faire sauter le site et avaient placé des bonbonnes de gaz sur le toit du bâtiment.

Des bombonnes de gaz qu'ils avaient retirées avant l'arrivée du ministre, après avoir eu l'assurance d'une entrevue avec l'administrateur provisoire de Nortel France. A cette occasion Christian Estrosi a rappelé que "la République ne peut pas fonctionner sous la contrainte et la menace". "Si chacun comprend le désarroi des salariés, ils prennent le risque avec de telles pratiques d'inquiéter voire de décourager les repreneurs potentiels des technologies qu'ils ont grandement contribué à développer", a-t-il ajouté.

En début de soirée, nouveau déplacement : le ministre de l'Industrie se rendait à Carling en Moselle, sur la plate-forme pétrochimique de Total où une explosion avait fait deux morts et cinq blessés selon un bilan provisoire hier soir (plusieurs personnes étant encore ensevelies sous les décombres).