Nouvelle hausse envisagée du prix de l'électricité : des réactions immédiates
"Le gouvernement ouvre la voie à une nouvelle hausse des prix de l'électricité", annonçait ce matin le quotidien "Les Echos" à propos d'une nouvelle hausse de 3% à 4% des tarifs qui serait envisagée au début 2011. Il s'agirait cette fois de couvrir "les charges liées à l'essor des énergies renouvelables". Avec la dernière augmentation de 3,4% en moyenne le 15 août dernier, les prix augmenteraient de 6 à 7% en six mois si cette annonce se confirmait. Du jamais vu! Une perspective qui, dans un climat social très tendu a déjà suscité plusieurs réactions immédiates.
CLCV : un manifeste manque de transparence
"Déjà en juillet 2009, lancien président dEDF avait demandé une hausse de prix de 20% sur 3 ans. Cela lui avait alors coûté son fauteuil, mais la réalité semble nous rattraper", note la CLCV (association Consommation Logement Cadre de vie) qui rappelle que les hausses d'août dernier avaient été justifiées par des investissements indispensables dans les réseaux et pour moderniser lappareil de production électro nucléaire.
"Aujourdhui, la nouvelle hausse serait justifiée par lobligation faite à EDF de racheter lélectricité verte produite par les énergies renouvelables afin den faciliter le développement. De telles hausses annoncées de lélectricité, si elles étaient confirmées, accroitraient les situations dexclusions énergétiques et porteraient atteinte à un pouvoir dachat déjà malmené. Pour la CLCV, il y a un manifeste manque de transparence, le consommateur ne doit pas être la seule variable dajustement, EDF doit également réaliser des gains de production (amélioration du taux dutilisation des centrales nucléaires, abaisser les pertes sur les réseaux etc)".
La CLCV demande aussi que :
Europe Ecologie/Les verts mettent en cause les choix stratégiques d'EDF
"Lalibi des renouvelables ne tient pas face aux errances nucléaires dEDF !" écrit de son côté Europe Écologie / Les Verts qui soulignent que les parlementaires ont adopté un amendement entraînant une possible nouvelle hausse des tarifs de l'électricité à partir de janvier, via un relèvement de la Contribution au service public de l'électricité (CSPE). "La CSPE ne représente quun pourcentage faible des factures délectricité. Elle sert à compenser à EDF les surcouts engendrés par la péréquation tarifaire, lachat des énergies renouvelables, de la cogénération et enfin de la tarification sociale".
"Ce qui pèse le plus sur les factures des usagers est laugmentation du tarif de transport et distribution alors même quERDF a chroniquement sous-investi dans les réseaux et quune part toujours plus grande de ses bénéfices remonte à la maison mère au lieu dêtre investis. Cette hausse décidée à la hussarde hors des mécanismes habituels interviendrait dans un contexte de dégradation sociale lourde, où les effets de la crise économique se font toujours ressentir sur les ménages, notamment les plus fragiles équipés de chauffage électrique, et alors qu'une forte hausse avait déjà eu lieu en août 2010".
Europe Ecologie/Les Verts mettent en cause aussi "les choix stratégiques d'EDF que vont supporter les ménages : l'entêtement dans le nucléaire, les surcoûts du chantier de l'EPR, à Flamanville, et le prolongement de centrales vétustes mais aussi les investissements hasardeux dans le nucléaire à l'étranger."
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