Obésité infantile : 7 mesures concrètes avancées par un collectif d'associations

Posté mar 04/12/2007 - 13:15
Par admin

Dans leur lutte contre l’obésité infantile, six associations (AFD, ANDRM, CCC, FCPE, PEEP, UFC-Que Choisir), réunies au sein du collectif "Obésité : protégeons nos enfants" ont défini 7 propositions concrètes et consensuelles à l'intention du gouvernement pour une loi dès 2008. Selon ces associations, les résultats de la campagne de terrain qu’elles ont menée durant les trois derniers mois dans 65 départements sont accablants.

 

"Seule une loi peut répondre à l'enjeu de société"

 

En matière de restauration scolaire : 45% des établissements du secondaire ne respectent pas les recommandations nutritionnelles. En matière de marketing alimentaire à destination des enfants : 82% des produits bénéficiant des mises en avant de la grande distribution (brochures, têtes de gondoles, etc.) sont trop gras ou trop sucrés sur les quelque 120 magasins de la grande distribution visités par nos enquêteurs. En outre, les 4/5 présentent encore des confiseries au niveau des caisses, contrairement à l’avis de l’AFSSA de 2004.

 

En matière d’offre alimentaire : les produits promus apportent en moyenne 2 fois plus de calories que l’apport recommandé par les nutritionnistes. "La preuve est donc faite que se reposer sur la seule responsabilisation des professionnels est un leurre ! Seule une loi peut répondre à l’enjeu de société qu’est l’obésité infantile", note le collectif dans un communiqué.

 

L’obésité infantile, pourtant, se révèle comme une véritable pandémie qui n’épargne pas la France avec 1,5 million d’enfants touchés, un aux de croissance annuel de 5,7% par an, une augmentation de 50% de la fréquence du diabète liée pour partie au surpoids, une diminution de 10 ans de l’espérance de vie. Rappelant qu'en mai 2007, Nicolas Sarkozy s’était engagé à faire de la lutte contre l’obésité infantile une priorité de santé publique et d’agir par la loi si la responsabilisation des professionnels ne portait pas ses fruits, le collectif en appelle solennellement à la Ministre de la Santé. Il lui demande de faire urgemment de la lutte contre ce fléau sanitaire une priorité de santé publique.

 

Les sept propositions du collectif

 

Décidée à obtenir ce texte dans les plus brefs délais, la plateforme associative formule 7 propositions concrètes :

  • "Pour la filière fruits et légumes : attribution du statut « intérêt général permanent » qui permet de réduire de 50% les coûts d’achat d’espaces publicitaires et le doublement de l’aide publique à la recherche (pour améliorer l’attractivité des fruits et légumes). •
  • Pour les PME de l’agro-alimentaire : doublement de l’aide de la recherche publique et transferts de technologies pour de véritables améliorations de la qualité nutritionnelle des produits proposés en rayon. •
  • Pour la restauration scolaire : l’application obligatoire des recommandations nutritionnelles et l’intervention régulière dans chaque établissement d’un diététicien mutualisé au niveau des collectivités territoriales (suivi de la qualité, éducation nutritionnelle et au goût …). •
  • Pour le marketing à destination des enfants : l’encadrement des publicités télévisées pour les produits déséquilibrés et le retrait des confiseries au niveau des caisses dans les grandes surfaces. "

 

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